Préparation du 150ème anniversaire

La vie de vice-consul ! Quel boulot ! Comme je serai avec Orllie au royaume des cieux lors du 200ème anniversaire, je soigne ici-bas le 150ème !
Il me faut:
- une bibliographie bilingue
- un discours
- une exposition (n'hésitez pas à m'envoyer des images !!!!)
- un drapeau (c'est bon)
- l'hymne (c'est bon)
- des invités (le consul de France m'a déjà promis qu'il viendrai: "Ne pas participer à cette cérémonie serait un faux pas diplomatique", m'écrit-il)

D'abord, la bibliographie : j'attends vos conseils, vos corrections, vos suggestions :

Filmographie
• La Película del rey (Argentine, 1986) de Carlos Sorín
• Le Roi de Patagonie (France, 1990), réalisé pour la télévision par Georges Campana et Stéphane Kurc ; adaptation du roman de Jean Raspail Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie (1981) ;

Bibliographie
• Orllie-Antoine de TOUNENS, Paris 1863, Orllie-Antoine I, roi d’Araucanie et de Patagonie, son avènement au trône et sa captivité au Chili.
• Simon de Schryver, Le Royaume d’Araucanie-Patagonie, Antoingt, 1887.
• Marc de Villiers du Terrage, Un avoué devenu roi : Sa Majesté Orllie-Antoine Ier, p. 138, in Historia n° 21, 1948.
• Magne, Leo (1950): L´extraordinaire aventure d´Antoine de Tounens, roi d´Araucanie-Patagonie. préface d’André Maurois, aux éditions Latino-Américaines, Paris.
• Saint-Loup, Le Roi blanc des Patagons, 1964, rééd. Godefroy de Bouillon, 1996.
• Marc Blancpain, Un roi sans divertissement , Orllie Antoine Ier, roi d'Araucanie et de Patagonie, éditeur : Pierre Fanlac, Périgueux, 1970, 115 pages.
• Jean Raspail, Le Jeu du roi, éditions Robert Laffont, Paris, 1976.
• Jean Raspail, Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, 1981. Grand prix du roman de l'Académie française.
• Jean Raspail, Adios, Tierra de fuego, Laffont, 2001
• André des Vergnes (1979), Antoine de Tounens, le conquistador français fondateur du royaume français d’Araucanie et de Patagonie
• Boiry, Philippe (1979) Histoire du Royaume d'Araucanie (1860-1979): Une dynastie de princes français en Amérique Latine.
• Bernardo Jimenez Abendano, Contre-Vérités et Vérités sur le Royaume d'Araucanie Tome I (1986) et Tome II (1987)
• Jacques Lagrange, Le Roi français d’Araucanie, préface de Philippe Boiry, PLB, Le Bugue, 1990
• La Patagonie pataphysique, cahier du Collège de Pataphysique n° 14 des Monitoires du Cymbalum Pataphysicum, 20 novembre 1989, Imp. Théry, Reims
• Bulletin de la Société Historique du Périgord; Tome XCVII et XCVIII, Bonjour M. de Tounens

• Silva, Victor Domingo: El Rey de Araucanía. Ed. Zig-Zag. Santiago de Chile, 1936.
• Braun Menéndez, Armando (1945, reediciones en 1967 y 1973). El Reino de Araucanía y Patagonia. Buenos Aires y Santiago de Chile
• Galatoire, Adolfo José (1967). Reyes franceses para la Patagonia. Buenos Aires: Revista Todo es Historia, Nº8.
• Galatoire, Adolfo José (1972). ¿Quién fue el rey de la Patagonia?. Buenos Aires: Ed. Plus Ultra.
• Lepot, François (1995). El rey de la Patagonia. Buenos Aires, Ed. Corregidor.

• Jutta Müther : Orllie-Antoine I. König von Araukanien und Patagonien (1990)

Quelques sites

Numismatique :
http://www.araucanie.com/araucanie/19th.htm

Vice-consulats :
http://ouessantpatagon.blogspot.com/

Forum :
https://royaume-de-patagonie.meilleurforum.com/forum.htm

Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie :
http://jeanraspail.free.fr/bibliographie_raspail.htm

L’autobiographie d’Orllie-Antoine est en libre accès sur Google-livres : http://books.google.fr/books?id=6zAOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=araucanie+patagonie&hl=fr&ei=MHqYTMKMOszDswbL0qWpDA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CDIQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false

beau travail vice consul et néenmoins venerable ???

jean-baptiste a écrit:La vie de vice-consul ! Quel boulot ! Comme je serai avec Orllie au royaume des cieux lors du 200ème anniversaire, je soigne ici-bas le 150ème !

Excellentes références qui peuvent aussi servir à tout membre du Forum ... vous méritez un titre spécial de super vice-consul. Merci en tous cas de ce travail.
Puisque vous citez 'Le Jeu du Roi' car écrit 'En mémoire de Antoine de Tounens', vous pourriez alors ajouter dans la filmographie le film 'Le Jeu du Roi' tourné en 1991 avec Pierre Dux et François Marthouret ... voir http://www.imdb.com/title/tt0195845/

Tous nos respects au Consul ...

Merci pour vos encouragements. Oui, bien entendu, je vais ajouter Le Jeu du roi à la filmographie. Continuez de contribuer !

A présent, voici mon brouillon de discours: cette fois encore, j'attends vos suggestions, corrections et critiques - en sachant qu'il s'adressera le 20 novembre, au moment de l'apéritif et avant la levée du drapeau sur fond de soleil couchant, à un public d'une quarantaine de personnes, mélangées (Français et autres Européens, Nicaraguayens et autres Américains), et pas un seul Patagon parmi eux:

Que commémorons-nous aujourd’hui ? Allez savoir ! Et ce n’est pas d’être sobre qui nous permettra d’y voir clair. Au contraire, quelques piscos pris au bar d’une taverne à Port-Famine, ou un coup de niole vent de travers, en ont éclairé plus d’un. Aussi je vous invite à boire. Encore faut-il s’entendre sur ce que nous irons chercher dans nos verres : la victoire de la démesure sur la petitesse, de l’anachronisme sur l’air du temps, de l’audace sur la prudence. Méditons sur l’existence, au XXIème siècle, d’une modeste tombe propre et entretenue, dans un petit cimetière du Périgord, où on peut lire cette épitaphe : Ci-gît Orllie-Antoine Ier, roi de Patagonie. N’est pas cela l’audace, l’anachronisme et la démesure ? Car la Patagonie, c’est immense ! C’est un territoire fou, où Antoine de Tounens est allé chercher la gloire – un territoire dont les grands caciques mapuches, puelches, tehuelches, araucans et patagons lui ont confié la destinée, lors de cérémonies inimaginables (et pourtant bien imaginées par le cinéaste argentin Carlos Sorin) qui se sont déroulées il y a précisément 150 ans.
Il a cherché la gloire et il l’a trouvée. Sa vie est l’épopée privée la plus fêtée en France. Et l’abondance des écrits sur l’aventure hasardeuse de Tounens surprend. Emergeant de cette abondante bibliographie par leur qualité littéraire, les livres de Raspail ont sorti le personnage de l’ombre. Le charme de Raspail et sa personnalité, qui fédèrent les patagons intrépides et les aventuriers de salon, ont fait le reste. Raspail a fait connaître Tounens en même temps qu’il l’a réinventé, comme Dumas avec d’Artagnan et Rostand avec Cyrano. Mais il n’a pas triché avec l’histoire. Pas besoin, l’histoire est déjà terriblement romanesque, et l’on se demande à chaque fois : comment Tounens a-t-il pu, comment a-t-il osé ?
Durant les vingt-huit années de son règne, Orllie gouverna-t-il ? Honnêtement : pas longtemps… et pourtant cela fait 150 ans que le pays d’Orllie se remplit de sujets : après Quillapan, cacique des Araucans, Calfucura, cacique des Patagons, Meliu et Peoucon, Guantelcol et Milavil, il y a eu Verlaine, Charles Cros, l'amiral Dumont d'Urville, l'astronome Camille Flammarion, Paul-Emile Victor, Jean Raspail, Georges de Caunes et depuis quelques semaines l’évêque de Vannes, Mgr Centène, tous admiratifs d’Antoine de Tounens. Personne n’entre dans ce pays d’Orllie avec la mine triste des nostalgiques, au contraire, cette histoire nous rend follement joyeux.
Il faut trouver le ton pour se faire adopter en Patagonie : grandiose sans être bouffon, rêveur sans être mélancolique, dérisoire sans être cynique. Il ne faut pas être méchant. Il faut se faire petit et admirer.
Mais quoi ? Mais qu’admirons-nous ? Mais le rêve d’un gamin du monde rural, au milieu du XIXe siècle, qui découvre l’Amérique du sud sur une carte, pose son doigt sur des terres inconquises, peuplées d’Indiens menés par leurs caciques farouches, et se promet d’être un jour roi là ! Nous admirons sa volonté inébranlable, son courage, et quand il échange sa charge d’avoué à Périgueux, qui couronne déjà un succès personnel, pour un billet de seconde classe pour le Chili, simple conquérant solitaire, nous baissons notre chapeau. Le grand enseignement d’Orélie Antoine ? « Fais que tes rêves deviennent réalité. Espère grand et agît en conséquence. ». Ne sois pas une brindille de bois mort que le courant emporte.
Ah, diront certains grincheux, votre roi est un fou et un mégalomane. Croyez-vous qu’il le soit plus que les autres ? Plus fou que nos dirigeants dont les folies des dépenses nous précipitent dans les crises ? Regardez par exemple la politique monétaire de Sa Majesté : en 2000, une pièce de 2 centavos patagons était proposée à Paris pour 1500 francs. L’an passé, la même pièce s’est échangée 700 euros. Le peso patagon est la monnaie qui a la mieux résisté à la crise des liquidités et de l’endettement des années 2000. Vous voyez bien que mon roi est bon. Vous regrettez déjà de ne pas lui avoir confié votre épargne.
Mais, continueront les grincheux, il n’a plus d’autorité, s’il en a jamais eu ! Que m’importe ! Le royaume me sert à vivre quand le monde trépasse, à être quand le monde possède, à rêver quand le monde consomme. La Patagonie, ses hommes, son histoire, ses paysages, ses écrivains, sa faune et sa flore, nous passionnent, les aventures des Larminat, Halleux, d’Orbigny, de La Vaux et Guinard nous épatent, nous nous sentons proches de ces gauchos soulés par le vent et des kilomètres de cavalcade et capables de manger ensuite deux livres de viandes grillées, nous lisons Qui se souvient des hommes ? Coloane et Chatwin, mais ce qui compte est d’essayer de faire en petit, n’importe où que nous soyons, ce qu’Antoine de Tounens a fait en grand. Il n’y a pas de malentendu : notre Patagonie est intérieure et planétaire, elle n’est ni chilienne ni argentine. Ce nouveau royaume sans frontière, à peine borné par Punta Arenas, Tourtoirac et Les Minquiers, est né sous la plume de Jean Raspail mais voilà qu’il lui échappe et lui survivra. Nous annexons de temps en temps, pour un instant fugace, un lieu qui nous enchante, brandissant notre drapeau aux sommets de pics et de châteaux, ou devant les vagues qui s’écrasent sur des rochers bretons, normands ou fuégiens, trouvant dans les sommets ou les embruns une inspiration lyrique. C’est un jeu. Notre drapeau est, a été, sera partout montré où nous serons audacieux.
La Patagonie est mon royaume d’adoption et la nationalité patagonne est ma préférée. Etre sujet d’un roi absent est une soumission à la fois absolue et légère. Il me semble qu’un ange gardien patagon m’a inspiré des décisions patagonnes et que moi non plus je ne terminerai pas avoué à Périgueux.
Merci à cet ange. Et merci à vous de vous prêter au jeu du roi en cet anniversaire. Tant que des hommes, des femmes, des enfants s’étonneront de voir flotter nos trois couleurs sur nos domaines ; tant qu’ils souriront à nos conquêtes et nos discours et que le soir venu, dans le secret de leur cœur, ils rêveront de rejoindre nos canaux de traverse ; alors rien ne sera perdu et nous poursuivrons notre garde, nous les sentinelles de l’oubli, les guetteurs de l’invisible, les veilleurs de Sa Majesté !
Etes-vous même tenté par notre Patagonie ? Si vous essayez de tenir debout contre le vent, si vous avez le goût des grands espaces, si vous vous sentez à l’aise à la marge, hors des troupeaux, si vous admirez sans retenue les mousquetaires, les Saint-Exupéry et les Crabe-Tambour, si vous n’avez pas peur des causes perdues et de passer pour bizarre, lancez-vous, devenez Patagon. Pas de droit du sol : seul compte le droit du cœur et de l’esprit.
Quand je feuillette notre annuaire de trois, quatre, ou cinq mille Patagons, ça donne envie d’entrer, je vous le promets, de monter sur Rossinante et d’attaquer les nouveaux moulins à moudre la pensée.
Dans cet annuaire, on lit les noms d’écrivains, de journalistes, de préfets, de dirigeants d’entreprise, d’amiraux, de généraux de division et de colonel de gendarmerie, et depuis peu d’un évêque, et j’imagine qu’ils n’exercent pas leur pouvoir sans une pointe d’accent patagon.
On y trouve une foule de Patagons campagnards ou urbains normalement intégrés dans la société qui ne voit pas qu’ils sont bicéphales, qu’ils ont une tête raisonnable (de cadre et de père) et une tête joueuse et féconde (de rêveur et de lecteur). Le soir, le week-end ou les vacances venus, espiègles comme des pensionnaires en goguette, ils disent des choses qui dérangent, créent des associations incroyables, associent leurs enfants à des jeux de conquête, vont déposer des fleurs sur la tombe d’Antoine, envahissent une île, grimpent sur un sommet ou débaptisent une forêt où ils font connaître nos couleurs.
On trouve également des Patagons qui courent le monde à l’aventure, quêtant l’occasion d’être roi sans souci d’être riche. Leur Patagonie est au cercle polaire ou sous des tropiques (ou les deux : Paul-Emile Victor était vice-consul à Bora-Bora), et même, parfois… en Patagonie. Ce qui leur plait surtout dans notre jeu, c’est d’être jaloux de ce pauvre Antoine de Tounens, né rien et trouvant le courage d’endosser un costard royal trop large pour ses épaules. Ce sont les Patagons de voyage, des baroudeurs, des navigateurs, des cap-horniers, des explorateurs et des batailleurs : la noblesse d’épée de Sa Majesté. Mais il arrive aux nobles d’épée de la rentrer dans le fourreau, de troquer leurs bottes pour des pantoufles et de se détendre en relisant Fous de Patagonie, un verre de vieux whisky posé sur le cuir de leur chesterfield.
Qu’on soit Patagon de salon ou d’épée, eh bien, il faut essayer de vivre en Patagon, donner corps à ses rêves, en bondissant sur les occasions de prendre le large, en faisant de sa vie plusieurs vies, en partant à la recherche de son trésor… Il faut parfois chercher loin, aussi parmi les sujets patagons, il y a beaucoup d’aventuriers dans le bon sens du terme ; mais on peut aussi dormir à côté de son trésor – c’est peut-être un animal sauvage qui passe dans la clairière voisine.
A nos enfants, il faut apprendre qu’il est plus important de réussir sa vie que de réussir dans la vie. Encourager les jeunes gens à oser, à préférer la gloire d’un jour au confort. Leur faire lire Raspail, leur faire connaître la vie de Raspail, car la vie de ce vieux monsieur de 85 ans est exemplaire. C’est celle d’un voyageur qui n’est pas un touriste, d’un crapahuteur, dans la lignée de Colomb, La Pérouse, Bougainville, Brazza, Charcot ou Segalen, moderne, pas couillon devant le premier sauvage venu, et puis ayant du talent pour écrire.
J’ai cité beaucoup de noms que vous avez déjà oubliés, mais là-haut on se dit que Boissel a bien fait son boulot : j’ai cité ces morts qui font autour d’Antoine une cour patagonne haute-en-couleurs, certainement passionnante, en espérant qu’elle me fera une petite place quand je les rejoindrai.
Regardons se lever nos couleurs, en imaginant le pavillon claquant aux vents du cap Horn, brillant aux sommets des Andes, et en entendant, derrière les notes pompeuses de l’hymne national, le chant lancinant du pampero sur le canal Messier. Comme dit Cyrano, « c’est bien plus beau lorsque c’est inutile »

jean-baptiste a écrit:Merci pour vos encouragements. Oui, bien entendu, je vais ajouter Le Jeu du roi à la filmographie. Continuez de contribuer !

... dans 'Ce sont les Patagons de voyage, des baroudeurs, des navigateurs, des cap-horniers, des explorateurs et des batailleurs' ... à votre convenance, ne pas oublier de mentionner José Emperaire (et son épouse) et 'Les Nomades de la Mer' (la meilleure étude sur les Alakalufs et 'situer' Puerto Eden justement à 2 pas du canal Messier - est-ce d'ailleurs un vrai eden ?) plus l'expédition de La Romanche en territoire Yahgan.

mais gibi avec les oreilles que faite vous???
wahou,wahou

Très intéressant et audacieux ("Sa vie est l’épopée privée la plus fêtée en France" !??! En êtes-vous certain ?) mais long, trop long. Aussi n'écoutez pas trop les suggestions, pourtant judicieuses, qui vous encouragent à ajouter ceci ou cela. Coupez plutôt. Vous pourriez couper ça par exemple: "J’ai cité beaucoup de noms que vous avez déjà oubliés, mais là-haut on se dit que Boissel a bien fait son boulot : j’ai cité ces morts qui font autour d’Antoine une cour patagonne haute-en-couleurs, certainement passionnante, en espérant qu’elle me fera une petite place quand je les rejoindrai", parce que les proches autour de vous pourraient être choqués par cette manifestation d'impatience à partir... Mais ne désossez pas tout, gardez l'essentiel ! Et bonne cérémonie !

Cher JB, j'ai beaucoup aimé votre discours, surtout la 1ère partie. Il y a le contenu avec de très bons passages comme :

jean-baptiste a écrit: la victoire de la démesure sur la petitesse, de l’anachronisme sur l’air du temps, de l’audace sur la prudence.

Ou :

Il faut trouver le ton pour se faire adopter en Patagonie : grandiose sans être bouffon, rêveur sans être mélancolique, dérisoire sans être cynique. Il ne faut pas être méchant. Il faut se faire petit et admirer.

Ou encore :

Nous admirons sa volonté inébranlable, son courage, et quand il échange sa charge d’avoué à Périgueux, qui couronne déjà un succès personnel, pour un billet de seconde classe pour le Chili, simple conquérant solitaire, nous baissons notre chapeau. Le grand enseignement d’Orélie Antoine ? « Fais que tes rêves deviennent réalité. Espère grand et agît en conséquence. ». Ne sois pas une brindille de bois mort que le courant emporte.

Bien belles formules ! Il y en a d'autres.
Par contre je ne dirais pas cela :

(et pourtant bien imaginées par le cinéaste argentin Carlos Sorin)

parce que justement je trouve que c'est bien de rester dans l'inimaginable.

Le style est très enlevé, les questions rhétoriques, les contre-arguments réfutés etc. C'est très bien fait.
Cependant je pense que je m'arrêterais à la moitié, après :

alors rien ne sera perdu et nous poursuivrons notre garde, nous les sentinelles de l’oubli, les guetteurs de l’invisible, les veilleurs de Sa Majesté !

En effet après le ton change, ça fait un peu plus "discours publicitaire".
Tout ce que vous dites au sujet des sujets patagons disséminés à travers le monde est chouette, mais est-ce nécessaire ? On peut avoir l'impression que vous vous cherchez une caution du genre : "mais non ce ne sont pas des fous la preuve on a même un évêque". Personnellement, je m'en tiendrais donc à la première partie qui me semble suffisamment convaincante. Si pour convaincre il faut en rajouter, là encore on tombe dans la propagande bien lourde. A mon avis...
Enfin, je ne sais s'il est bon de dire "il faut essayer de vivre en patagon", ou "il faut apprendre à nos enfants"... Rien n'est obligatoire me semble-t-il (et si parfois je tombe dans ce "des fauts", j'ai tort).
Mais la fin :

Regardons se lever nos couleurs, en imaginant le pavillon claquant aux vents du cap Horn, brillant aux sommets des Andes, et en entendant, derrière les notes pompeuses de l’hymne national, le chant lancinant du pampero sur le canal Messier. Comme dit Cyrano, « c’est bien plus beau lorsque c’est inutile »

là, rien à dire...

Merci Ferney, Carmen et Clémence.
Je modifie et coupe mon texte.
Oui, Carmen, je crois que l'étendue de la notoritété d'Antoine de Tounens, la sympathie qu'il inspire, sont exceptionnelles pour un homme qui n'a eu aucune fonction publique, politique, militaire ou religieuse.
Quant aux commentaires flatteurs de Clémence, qu'ils soient destinés à ceux dont j'ai volé les "belles formules" et que je remercie.

... 'Larminat, Halleux, d’Orbigny, de La Vaux et Guinard nous épatent ...'

... de La Vaux s'écrit en fait 'de La VAULX'. Comme vous le savez, il était comte et ami de Mermoz, un autre 'St Ex' fou de Patagonie ... Mermoz ayant souvent piloté un fameux hydravion 'Le Comte de La Vaulx' en direction de Punta Arenas : étrange n'est ce-pas ? Et si 'Notre' Roi avait été aviateur, comme 'ses descendants' tout juste 1 siècle aprés ... que serait-alors le Royaume de Patagonie ? Simple digression à votre remarquable discours : St Ex, Mermoz, Guillaumet ... les 'Tounens' à leur manière des années 1930 ??

hola la ferney,bon ,oui ,la voila hein???

Bravo pour ce discours.
J'espère que vos auditeurs auront autant de plaisir à l’ouïr que j'en ai eu à le lire.

Merci encore. J'ai ajouté à la filmographie le téléfilm Le Jeu du roi et à la bibliographie Pampa, de Pierre Kalfon, et In Patagonia, de Bruce Chatwin, qui parlent tous les deux du roi.
J'ai réduit le discours d'un bon tiers et introduit Mermoz, Guillaumet et José Empéraire "sous les yeux de qui les Alakalufs ont quitté notre monde à Puerto Eden".
Jusqu'à samedi, on peut encore progresser !!

jean-baptiste a écrit: Jusqu'à samedi, on peut encore progresser !!

Comme nous ne sommes que mercredi et toujours à votre convenance ... mais il est vrai que ce complément ci-dessous de bibliographie est plus ciblé 'Patagonie'. Cependant, les ouvrages cités sont tous témoins de la fascination de l'auteur, à la mesure de Notre Roi. Donc, à vous de les associer ou pas :
- A. Pigafeta : 'Relation du premier voyage autour du monde de Magellan.' C'est le carnet de bord du voyage de Magellan et c'est tout de même dans cet ouvrage que l'on voit pour la première fois les appelations 'Terre de Feu' - en fait comme vous le savez 'Terre des Feux ...' et le mot 'Patagon' eu égard aux autochtones de grandes tailles rencontrés par Pigafeta et Magellan en 15XX.
- Patagonia Revisited : B. Chatwin et P.Theroux
- Aux confins de la terre : Lucas Bridges (1874-1910) qui a passé plus de 30 ans chez les Yaghans - récemment réédité
- Patagonie : Amiral J. Delaborde ... dans l'esprit de 'Terra del Fuego'
- Magellan : S. Zweig
- Fuegia : Rawson ... histoire d'une famille fuégienne au cours des périodes d'évangélisation. A 'recouper' avec l'ouvrage de Bridges.
- Patagonie-Chili : Hervé Haon avec un trés beau chapitre excellement illustré sur 'les Hommes oubliés'

On pense à vous ce samedi et on vous soutient par la pensée - des photos ?

Magnifique discours Jean-Baptiste...

Pour ma part je n'aurais rien enlevé dès lors que, comme vous l'aviez fait - aux noms, titres, fonctions... des célèbres Patagons vous aviez associé les Patagons anonymes dont pour l'essentiel nous sommes...

La seule chose qui manque, à mon sens, c'est le rugby, mais moi quand je dis ça je dis rien!

Un regret encore: que je n'aie pas vu ce sujet plus tôt, car j'aurais pu vous faire parvenir les très belles cartes que FFB a "éditées" à l'occasion de notre récent pélerinage à Tourtoirac... Dommage!

Quoi qu'il en soit, faîtes nous je vous prie plaisir: enregistrez ce discours, filmez votre cérémonie et faites nous partager le tout par un stockage qui va bien...

Cochon qui s'en dédit?

quoi le rugby c'est rien???
miladiu

la photo du roi par FFB est apposée sur les flans et les culs de bus a santiago !!!
il a une vrai tete de rugyman
adtchao bonsoir

Mon cher Jean-Baptiste, votre discours tel qu'il nous a été donné à lire était parfait : un cri du coeur !!

Je me range sous la bannière de notre GTM et vous réclame une vidéo...

Ronan, Nous sommes content de vous!

Rien à rajouter ni à enlever à votre discour, il est parfait
Juste une chose, vous avez oublié, les possibles patagons, qui ont peu de gloire et pas forcement de vie aventureuse pour des raisons parfois terriblement personnelles , souvent de handicap mais pour qui le réve patagon représente la seule véritable aventure de leur vie.
Imaginez un esprit, hors norme, dans un corps contraint
Quelle est l'échapatoire
Parfois la Patagonie
Je cotoie ce monde, souvent et je puis vous affirmer que vous avez parmi nos incroyables, de fervents Patagons, même s'ils ne sont pas sur les listes
Je cotoie ce monde, souvent et il me suivent, et je leur donne du bonheur, enfin un peu de bonheur
Croyez moi, ils sont fidèles même si c'est moi qui les y incite, ils serainet sujets s'ils le pouvaient.
Ne les oubliez pas, même s'ils ne font pas parti de votre vie , ils font parti de la miennne et donc de la notre
Ils existent et je puis vous asurer qu'ils font parti de notre royaume.
ils sont vraiment avec nous,
Il ne faut pas briser le peu de vie qu'ill leur reste.Sinon, je n'ai rien compris
Toujours et totalement patagone
ClaudeP

quel fayot ce ronan

Quel jaloux ce Dupinet

pierre dupinet a écrit:quel fayot ce ronan

C'est pas ça Pierre mais faut toujours être bien avec le sociétaire.....

j'en suis aussi???

Pour l'anniversaire , Mon vice-consulat vient d'éditer une sérigraphie,numérotée signée, avec un tirage limité à...140 exemplaires.L'information va passer dans le futur BLAP, mais poussé par Clémence, je le publie ici en avant première (ainsi que sur mon blog)
voici l'info "officielle"
À l’occasion du 150e anniversaire de la Création du Royaume de Patagonie

Le vice consulat d’Hostun édite une sérigraphie :
« Le roi et les Caciques »

Dessin de Jacques Terpant (sept cavaliers)
Tirage limité à 140 exemplaires format 30 x 42 cm
Numéroté et signé par l’auteur

37 euros (frais d’envoi compris)

Adresse pour le règlement

Vice-consulat de Patagonie

M. Terpant Jacques
Lamoureu
Quartier des coqs
26730 Hostun

Chèque à l’ordre de M. Terpant
(Envoi protégé)

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Je découvre à l'instant votre très beau discours, cher Jean-Baptiste, et vous en remercie. Tout y est dit!

Si nous avons chacun notre Patagonie, je vous rejoins dans la vôtre!