Les derniers Vikings

Nous sommes certes loin de la Patagonie, mais j'ai eu l'occasion à la lecture d'un livre passionnant ("The Frozen Echo")de me plonger dans l'histoire des colonies norvégiennes du Groenland.

Vers l' An Mil existaient en effet deux "settlements" dans les fjords du sud, avec fermes, églises, monastères bénédictins, et même un évêque... Ces colons avaient pour habitude de s'approvisionner en bois et fourrures dans le Markland et le Vinland, qui correspondent au Canada Atlantique actuel, jusqu'à la rive du Saint Laurent.

Après plusieurs siècles, il semble que les contacts avec la "métropole" se soient distendus, puis estompés, au point que la Norvège du XVIIème siècle, devenue protestante, se soit inquiétée de savoir si ne subsistaient pas "là haut" quelques catholiques égarés, nourris de renne et de graisse de baleine. Les explorateurs y dépêchés n'y retrouvèrent que des vestiges inoccupés...

Qui se souvient des hommes? Ont-ils étés massacrés par des Inuits ou ont-ils péri à petit feu dans la consanguinité de leur Borée? Ou encore ont-il simplement rejoint les colonies "un peu plus à l'ouest"? Se sont-ils fondus dans la population locale, qui en garde des traces d'ADN, comme leurs cousins l'ont fait en fondant la Rus de Kiev?

Je vous ferai grâce des "Dan Browneries" qui font un lien entre les Templiers et l'Amérique via la famille calédo-scandinave des Sintclair, mais comme souvent la réalité n'est pas moins passionante que la fiction.

Et vous conviendrez qu'avec un peuple disparu, un lointain royaume boréen, le fracas des oéans glacés, des monastères battus par les vents et des cousins d'Anne de Kiev, nous tenons peut-être ici le cadre du prochain roman de notre Consul Général...

Intéressant votre message, Archange ! Il est vrai que ce peuple fascine toujours.
Toujours dans mon bon Dictionnaire amoureux des explorateurs, on trouve une entrée formidable intitulée "Vikings, conseils aux commerçants explorateurs". L'ouvrage, datant du XIIIème siècle, s'appelle Konnungs Skuggsa. Les conseils donnés aux marchants vikings sont hilarants, si l'on songe à ce qu'ils ont pu être. Petit extrait :
"Instaurer une relation commerciale n'est pas toujours chose aisée. Quelle attitude adopter face à une clientèle qui refuse de s'ouvrir au marché ? Jeter sa bruyante frayeur à la face d'un commerçant viking n'est pas lui faire honneur. Dans ce type de cas, sachez adopter les modalités relationnellesque l'on vous a suggérées : courez également en barndissant l'épée, et faites votre commerce."
Les gens qui parlent de pillage sont de mauvaises langues qui n'ont rien compris à la façon viking de pratiquer le commerce...

Clémence a écrit:"Instaurer une relation commerciale n'est pas toujours chose aisée. Quelle attitude adopter face à une clientèle qui refuse de s'ouvrir au marché ? Jeter sa bruyante frayeur à la face d'un commerçant viking n'est pas lui faire honneur. Dans ce type de cas, sachez adopter les modalités relationnellesque l'on vous a suggérées : courez également en barndissant l'épée, et faites votre commerce."
Les gens qui parlent de pillage sont de mauvaises langues qui n'ont rien compris à la façon viking de pratiquer le commerce...

Admirable ! Du pur bonheur ! On y voit bien les normands d'Asterix.