Jean Raspail n'est plus...

C'est le coeur alourdi d'une peine immense que je rédige ce message.
Le premier depuis de trop nombreux mois.
Jean Raspail, Notre Consul Général, cet homme de convictions, cet immense écrivain qui a bercé nos rêves d'ailleurs est mort en ce 13 juin 2020.
Affaibli depuis quelques semaines, il avait reçu hier les derniers sacrements.
Un lieu commun que de dire qu'il a rejoint l'au-delà de la mer.
Un autre qu'il a rejoint les brumes fuégiennes.
Mais que dire de plus ou de mieux?
Que je suis abattu?
Peut-être.
L'un de mes plus grands regrets restera de ne jamais l'avoir rencontré.
Ses mots me parlaient, résonnaient en moi.
Ils continueront de le faire, car Jean Raspail est à présent Immortel.
Pas de ceux qui ne l'ont pas reconnu comme l'un des leurs.
Non, bien plutôt de ceux qui sont le terreau d'aspirations plus élevées que ce que nous propose le pauvre monde d'aujourd'hui.

Arka

Nous sommes tous ici un peu orphelins...

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Quel triste jour en effet...
Je pense que nous serons nombreux, ce soir, à avoir le coeur lourd et l'âme mélancolique...

Un hommage d'Erik Lhomme sur le site JeanRaspail.free.fr:

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Cher Pierre,

Merci mille fois pour ce lien.
j'ai eu l'occasion de lire ce bel hommage dans l'après midi et en effet, Erik Lhomme a su, une fois encore, trouver les mots justes.
Les hommages se succèdent, certes dans un espace qui ne bénéficie pas des audiences "prime-time" mais soyons tranquilles : d'une part cela était prévisible et d'autre part, je ne pense pas que c'est ce qu'aurait souhaité notre cher Consul Général.
La qualité plus que la quantité, n'est-ce pas ?
Les meilleurs s'expriment et je vous laisse prendre connaissance, si ce n'est déjà fait, des beaux articles et billets publiés par Valeurs actuelles, Boulevard Voltaire ou sur le blog de Monsieur Jacques.
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Savez-vous si la messe qui sera célébrée le mercredi 17 à 10h00 est réservée à la famille ? Dans le cas contraire, je me ferai un devoir de m'y rendre.

Bien à vous,

C’est une bien triste journée pour notre Royaume. Notre Consul Général a rejoint notre Roy dans l’au-delà des mers. Il restera pour l’éternité dans nos mémoires. Son œuvre nous accompagnera longtemps et son rêve Patagon continuera à nous soutenir.
Soyons nombreux mercredi à l’accompagner. J’y serai.
Amitiés patagonnes,
Vive le Roy!

Qui parmi vous sera mercredi à la messe ?

Il est fort probable que j'en sois.

Olivier a écrit:
Savez-vous si la messe qui sera célébrée le mercredi 17 à 10h00 est réservée à la famille ? Dans le cas contraire, je me ferai un devoir de m'y rendre.

Bien à vous,

Si les informations glanées par ailleurs - je n'ai pas de nouvelles de la Chancellerie - sont exactes un accueil de 250 personnes serait possible à l'intérieur de Saint Roch.
Cela ne prend pas en compte les présents à l'extérieur de l'église.

Je manquerai encore ce rendez-vous.

Mais je ne doute pas que les Patagons présents relaieront mes prières et ma tristesse.

Admin a écrit:
Mais je ne doute pas que les Patagons présents relaieront mes prières et ma tristesse.

Comptez sur moi

Merci François.

Consulat général de Patagonie
La Chancellerie

Paris, le 14 juin 2020



Adios cher Jean Raspail, notre consul général de Patagonie !

On vous pensait immortel, solide comme un roc, indestructible. Vous avez fini par rejoindre notre « Au-delà des mers » et nos compatriotes patagons qui vous y avaient précédé. Le canot des derniers des hommes vous attendait, prêt à appareiller pour la dernière grande évasion, avec à son bord un feu intense qui continuera, c’est sûr, à nous éclairer et à nous réchauffer.

Il y a un mois, après une « traversée de Paris » clandestine à vélo pendant ce stupide confinement qui nous empêchait de nous voir, j’étais venu vous apporter la « navette » de courrier patagon et je vous avais confié : « Vous savez Jean, mon meilleur et mon plus jeune ami aura bientôt 95 ans ! ». Car pour moi, Jean, vous avez toujours été l’éternelle jeunesse ! Une jeunesse élégante, insolente, joueuse, fidèle, généreuse, amoureuse, à genoux devant Dieu et libre. Une jeunesse que vous avez incarnée jusqu’à votre mort.
Nous avons partagé avec vous, avec Aliette et Blandine, en famille, avec nos fidèles compatriotes du Cercle de l’Inutile, et avec tous les Patagons, près de 30 ans de « jeu du roi » de 1990 à aujourd’hui, 30 ans de rêve, de complicité et d’actions patagones, impossibles à raconter ici. Nous avons eu la chance de lire et relire vos romans, de demander un jour la naturalisation patagone (ma chère mère le fit pour moi et pour notre famille au début des années 80), de débarquer un matin clandestinement aux Minquiers, de hisser nos trois couleurs partout dans le monde en criant « vive le roi ! », de partager - en petit comité toujours - des dîners aux chandelles fuégiennes qu’aucun Patagon n’est prêt d’oublier.
Quelle chance pour nous et pour tous les Patagons ! Vous nous avez ouvert votre boîte à rêves, fait découvrir votre imaginaire, cette Patagonie que vous aviez découverte tout jeune explorateur, avec la mythique équipe d’anciens scouts Marquette, et à laquelle vous êtes toujours resté fidèle. Vous nous aviez prévenus : « La Patagonie, c’est ailleurs, c’est autre chose, c’est un coin d’âme caché, un coin de cœur inexprimé. Ce peut-être un rêve, un regret, un pied de nez. Ce peut être un refuge secret, une seconde patrie pour les mauvais jours, un sourire, une insolence. Un jeu aussi. Un refus de conformité. Sous le sceptre brisé de Sa Majesté, il existe mille raisons de prêter hommage, et c’est ainsi qu’il y a plus de Patagons qu’on ne croît, et tant d’autres qui s’ignorent encore. »

Et nous n’avons pas été déçus, jamais ! Au contraire, vous nous avez permis de tenir, parfois échoués sur les rivages pollués du monde moderne, en nous offrant « une patrie de rechange pour les mauvais jours ». C’était aussi ça notre Patagonie, une fraternité, une famille, « suivant ses propres pas », des pêcheurs de lunes brûlant d’un même feu.
Aujourd’hui plusieurs milliers de sujets Patagons pleurent et prient pour vous. Ils vivaient souvent secrètement à vos côtés le « jeu du roi » et les aventures de tous vos héros de romans, en faisant flotter le drapeau patagon un peu partout dans le monde. Les Pikkendorff étaient leurs cousins, les hussards des modèles. Ils ont joué avec vous, sérieusement, « comme les enfants jouent » disiez-vous. Cela a occupé notre existence et une partie de notre vie. Et maintenant, on a du mal à imaginer la vie sans vous.

Comme nous l’a écrit un vice-consul de Patagonie la veille de votre mort, « le souffle du vent en provenance de Patagonie est aussi irréversible que notre envie de liberté. Jean Raspail nous a offert un refuge, une idée pour tenir et rester. Ce matin je regarde nos couleurs avec mélancolie. Vive le roi et vive son consul général ! ».
Ce soir les drapeaux et pavillons tricolores patagons seront en berne, certains patagons se retrouveront dans leurs « isolats » autour d’une bouteille de Laphroaig (votre whisky écossais préféré) ou de Meursault pour noyer leur chagrin, d’autres seront partis à la recherche d’un bivouac comme vous en avez tant connus des rives du Mississipi au détroit de Magellan en passant par le lac Titicaca, avec dans leur musette, un couteau scout, un paquet de Craven A et un livre de vous, Septentrion par exemple - un autre de vos romans prophétiques à redécouvrir en ce moment-… Il va bien falloir essayer de se consoler quelque part, là-bas, au loin, très loin…
Mon cher Jean, il ne nous reste plus qu’à souffler sur les braises des feux que vous avez allumés en nous, pour vous être fidèles ainsi qu’à ceux qui comme vous ont toujours choisi le camp des Saints, pour continuer à vivre, à contre-courant, avec courage, le sourire aux lèvres, l’esprit patagon nous animant, dans cette France que vous avez tant aimée et dans un ailleurs où l’on vous retrouvera.
« Ailleurs, c’est un pays lointain, souvent rêvé, un peu flou, un peu mystérieux, un pays pour l’âme, pour le cœur, une sorte de seconde patrie, peut-être imaginaire, peut-être vraie, un territoire vierge, un royaume perdu où l’on se retrouve soi-même, une frontière au-delà de laquelle, plus loin encore, on découvre une autre frontière, et ainsi de suite, sans fin, car derrière ailleurs, c’est encore ailleurs, et, ailleurs, c’est (aussi) l’espérance.» Jean Raspail

Adios Jean Raspail, notre consul général
de Patagonie pour l’éternité… !
Que notre Dame de la Miséricorde
vous accueille dans le Royaume.

Magnifique texte qui exprime pleinement ce que, je pense, tout Patagon ressent aujourd'hui.

Merci beaucoup, cher François, de nous faire partager ce si touchant message de la chancellerie.
J'ai le coeur serré à la lecture de cet émouvant témoignage.
Mes pensées seront à St Roch demain....

Fidélités patagones.

J’y serai également, en famille.

Bonjour,

J'ai appris la triste nouvelle avant-hier soir, et j'en ai été tout secoué.
Je ne suis pas à la messe d'aujourd'hui et ma désastreuse connexion internet actuelle, qui ne m'a pas laissé me manifester ici plus tôt comme je l'aurais voulu, ne m'a pas permis non plus de suivre le "live" via facebook, mais mes pensées et mes prières rejoignent les vôtres.

Adieu monsieur le Consul Général, et surtout merci pour toutes vos histoires, vos récits de voyage, vos imaginaires...

Jean