Le Roi au-delà de la mer

Livre que je viens de finir pour la énième fois.

Une vision qui pourrait-être la notre mais admirablement bien raconté par son auteur.

je suis en train de lire ce livre, mais je n'ai pas encore terminé. Je vous donnerai mes impressions quand je l'aurai fini.

J'aime beaucoup.

Un prolongement de Sire à mon sens.

Une certaine fatalité, un brin de désespoir même pour l'auteur de ne pas trouver de digne prétendant au trône parmis les légitimes.

On peut aussi y voir une tentative de réveiller un dauphin assoupi, de lui rappeler ses devoirs, de faire résonner à ses yeux oreilles le pur écho de son héritage...

Pour ma part je crois malheureusement que le sommeil est trop profond et qu'hormis pour tourner les pages d'un album d'images d'Epinal nul monarque idéal tels ceux décrits et affectionnés par Jean Raspail, ne viendra plus "sonner de la trompette, sauter sur son cheval et tenter une dernière sortie".

Car las! les héritiers se terrent "au fond de la forteresse oubliée que personne n'assiège plus parce que la vie s'en est allée ailleurs"...

En clin d'oeil à la dernière ligne, la 6ème tombe, vide, comme celle de Tourtoirac, de notre Souverain qui lui aussi régna au-delà de la mer.

J'avais clairement trouvé que c'était un prolongement de Sire, aussi mytho mais moins romanesque.
Je l'ai lu il y a longtemps, mais je me souviens en avoir été un peu déçu. Il faudrait probablement que rafraîchisse mes souvenirs.

Ouais, très "mytho" comme bouquin, avec beaucoup de panache, d'honneur, de rébellions, d'action, tout ça...

En parallèle, lire des trucs plus politiques et théoriques, et on devient un parfait petit militant royaliste : un bagage doctrinal, et un rêve de "Grand Soir", même s'il n'est pas forcément très optimiste

quand meme !!!


en plus dites moi comment incruster les petites betes jaunes ? merci

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Admin a écrit:Un prolongement de Sire à mon sens.

Une certaine fatalité, un brin de désespoir même pour l'auteur de ne pas trouver de digne prétendant au trône parmis les légitimes.

On peut aussi y voir une tentative de réveiller un dauphin assoupi, de lui rappeler ses devoirs, de faire résonner à ses yeux oreilles le pur écho de son héritage...

Pour ma part je crois malheureusement que le sommeil est trop profond et qu'hormis pour tourner les pages d'un album d'images d'Epinal nul monarque idéal tels ceux décrits et affectionnés par Jean Raspail, ne viendra plus "sonner de la trompette, sauter sur son cheval et tenter une dernière sortie".

Car las! les héritiers se terrent "au fond de la forteresse oubliée que personne n'assiège plus parce que la vie s'en est allée ailleurs"...

En clin d'oeil à la dernière ligne, la 6ème tombe, vide, comme celle de Tourtoirac, de notre Souverain qui lui aussi régna au-delà de la mer.

je n'ai pas lu Sire, peut être aurais je du commencer par le lire avant de lire "le roi au delà des mers", mais c'est ainsi, j'avais ce livre dans ma bibliothèque.
Je suis d'accord avec vous, il y a une certaine fatalité et un brin de désespoir dans ce livre. A mon avis JR est lucide et ne crois pas possible le retour de la Royauté dans le monde actuel, mais il nous emmène dans le rêve.

Qui voudrait être un Roi tel que JR le décrit, pas beaucoup de gens je pense, cela demande beaucoup de sacrifices et certainement une grande solitude. D'ailleurs j'ai remarqué que dans l'oeuvre de JR, les rois sont souvent très seuls et pas compris de grand monde. C'est la solitude Royale.

Et puis le Roi a un destin, il ne peut pas chercher bonheur personnel. Or aujourd'hui nous cherchons notre épanouissement et notre développement personnel (ce qui n'est pas un mal), alors que la Royauté telle que la conçoit JR correspond à une toute autre manière de penser qui n'est plus très concevable aujourd'hui.

Moi aussi j'aurais du mal avec la manière de penser qu'il y avait à l'époque des Rois. Ce livre nous permets au moins d'y réfléchir.

Il y a aussi autre chose qui ressort de ce livre, que l'on trouve dans d'autres oeuvres de JR, c'est le fait d'aller jusqu'au bout de ses rêves, et de défendre une cause jusqu'au bout, même si c'est une cause perdue. On peut vivre cela dans notre propre vie quelle que soit la cause, l'important est de rester fidèle à soi même.

Rester fidèle à soi même, n'est ce pas un peu cela être patagon?

zabimus a écrit: ...le fait d'aller jusqu'au bout de ses rêves, et de défendre une cause jusqu'au bout...
Rester fidèle à soi même, n'est ce pas un peu cela être patagon?

Oui, cette fidélité, c'est le coeur de l'exigence patagonne.

super extra

Oui, mais il ne faut pas en abuser.

Bizarrement, je trouve que ce livre devrait plutôt être lu avant Sire.. Mais très bon en tout cas, en particulier l'évocation de la 3ème chouannerie.