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La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
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boujaron ...
André-Yves Bourgès a écrit:François Bérard a écrit:Envoyer les tarifs, comme il y va, notre cher Ronan.
Il faudrait surtout qu'il commence par envoyer quelques échantillons....
Boira-t-on
ces échantillons
dans un boujaron ?
AYB
Excellente remarque mais un boujaron, ce n'est que 6 centilitres, ce qui était la ration de base quotidienne d'alcool du marin. Pour un St Chinian, cela devrait mériter plus ... n'est-ce pas, Ronan ??
On s'éloigne un peu du sujet consacré, il faut le rappeler, à la place de nos compagnes dans l'oeuvre de notre Consul Général (s'il lit le Forum, il va se poser quelques questions) ... Mr l'Admistrateur, tout est permis mais avec modération.
ferney- Commandeur de la Constellation du Sud
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Date d'inscription : 29/04/2008
encore moi ...
Désolé mais aprés quelques boujarons (de trop ??) ... je me suis adressé à 'Mr l'Admistrateur, tout est permis mais avec modération' ... il s'agit bien de 'Mr l'Administrateur' : un boujaron doit faire plus que 6 centilitres ...
ferney- Commandeur de la Constellation du Sud
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Date d'inscription : 29/04/2008
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
Permettez-moi donc l'inélégance d'une réponse collective.
Effectivement Clémence, je compte bien que votre sentiment national vous pousse à accroître votre consommation de manière à vivifier notre économie. Ce faisant, vous reconnaîtriez le travail de plusieurs générations ayant courbé le dos pour élever cette vigne et en tirer l'elixir heureux qui réjouit le coeur de l'Homme.
Grégoire permettra que je ne réponde pas à son ignomineuse attaque à l'encontre de cette magnifique entreprise à laquelle j'ai le bonheur d'appartenir...
Pour Ferney et André-Yves, le boujaron me semble un peu chiche. Je crains que nos palais ne puissent prétendre avoir décelé toutes les subtilités de ce doux brevage à cette seule mesure.
Pour François enfin, que sa prudence honore puisque cette vigne se nourrit tout de même d'une terre cathare, j'interroge ma parenté pour connaître les salons auquels elle se rendra dans la capitale.
Effectivement Clémence, je compte bien que votre sentiment national vous pousse à accroître votre consommation de manière à vivifier notre économie. Ce faisant, vous reconnaîtriez le travail de plusieurs générations ayant courbé le dos pour élever cette vigne et en tirer l'elixir heureux qui réjouit le coeur de l'Homme.
Grégoire permettra que je ne réponde pas à son ignomineuse attaque à l'encontre de cette magnifique entreprise à laquelle j'ai le bonheur d'appartenir...
Pour Ferney et André-Yves, le boujaron me semble un peu chiche. Je crains que nos palais ne puissent prétendre avoir décelé toutes les subtilités de ce doux brevage à cette seule mesure.
Pour François enfin, que sa prudence honore puisque cette vigne se nourrit tout de même d'une terre cathare, j'interroge ma parenté pour connaître les salons auquels elle se rendra dans la capitale.
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
Après la parenthèse viticole de Ronan, je reviens au sujet qui correspond au titre : les femmes. Normal.
Je dois dire qu'à ce stade -peu avancé encore - de mes lectures raspaliennes (oui Ferney !), je "désespère" de trouver une figure féminine on va dire "normale", si tant est que ça puisse exister, je veux dire une femme "normale"...
Explication :
La plupart des femmes que j'ai rencontrées dans les romans de Raspail sont des mégères : Zulma, Marie, Hélène dans Moi, Antoine de Tounens sont des monstres ; Sainte Catherine de Sienne et Sainte Brigitte de Suède, dans L'anneau du pêcheur, sont des harpies comme on n'en fait pas ; et dans les nouvelles, elles en prennent aussi pour leur grade, avec souvent des réflexions du genre : « Les femmes n’ont pas la nature sensible au grandiose. ». Quand ce n'est pas : « Femme ! Femme ! Cercueil de chair… ». No comment...
A l'opposé, on trouve une image trop positive, idéalisée, dont j'ai déjà parlé avec la Ségolène du Jeu du Roi, et que l'on retrouve dans Moi, Antoine de Tounens, où la reine d'Orélie-Antoine Ier est un rêve, mélange de toutes les femmes qu'il a croisées et qu'il nomme invariablement Véronique, à tel point que cela finit par devenir comme un nom commun : encore une véronique ! Il semble épouvanté par les femmes, dans le roman, notre roi, et en préfère nettement l'idée à la réalité. Sans vouloir insister c'est très rom.... bref.
Peut-être que dans Sire il y en a une un peu plus "vraie" ?
Cela dit, ce n'est pas grave, je ne lis pas Jean Raspail pour y trouver des histoires de femmes (sinon je lirais autre chose), et n'allez pas vous imaginer que je fais ma féministe de base. Que nenni ! Seulement c'est amusant à constater. Et assez instructif aussi.
Je dois dire qu'à ce stade -peu avancé encore - de mes lectures raspaliennes (oui Ferney !), je "désespère" de trouver une figure féminine on va dire "normale", si tant est que ça puisse exister, je veux dire une femme "normale"...
Explication :
La plupart des femmes que j'ai rencontrées dans les romans de Raspail sont des mégères : Zulma, Marie, Hélène dans Moi, Antoine de Tounens sont des monstres ; Sainte Catherine de Sienne et Sainte Brigitte de Suède, dans L'anneau du pêcheur, sont des harpies comme on n'en fait pas ; et dans les nouvelles, elles en prennent aussi pour leur grade, avec souvent des réflexions du genre : « Les femmes n’ont pas la nature sensible au grandiose. ». Quand ce n'est pas : « Femme ! Femme ! Cercueil de chair… ». No comment...
A l'opposé, on trouve une image trop positive, idéalisée, dont j'ai déjà parlé avec la Ségolène du Jeu du Roi, et que l'on retrouve dans Moi, Antoine de Tounens, où la reine d'Orélie-Antoine Ier est un rêve, mélange de toutes les femmes qu'il a croisées et qu'il nomme invariablement Véronique, à tel point que cela finit par devenir comme un nom commun : encore une véronique ! Il semble épouvanté par les femmes, dans le roman, notre roi, et en préfère nettement l'idée à la réalité. Sans vouloir insister c'est très rom.... bref.
Peut-être que dans Sire il y en a une un peu plus "vraie" ?
Cela dit, ce n'est pas grave, je ne lis pas Jean Raspail pour y trouver des histoires de femmes (sinon je lirais autre chose), et n'allez pas vous imaginer que je fais ma féministe de base. Que nenni ! Seulement c'est amusant à constater. Et assez instructif aussi.
Clémence- Officier de la Couronne d'Acier
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Date d'inscription : 27/04/2008
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
La femme "normale" (existe-t-elle ), c'est peut-être Irène. Mais si le bouquin est un navet, ça devient compliqué, ce sujet !Clémence a écrit:je "désespère" de trouver une figure féminine on va dire "normale", si tant est que ça puisse exister, je veux dire une femme "normale"...
Les saintes qui sont des harpies, j'hésite un peu, tant les deux concepts me paraissent assez éloignés... ; Zulma, Marie, Hélène, connaît pas encore, vous dirai plus tard;La plupart des femmes que j'ai rencontrées dans les romans de Raspail sont des mégères : Zulma, Marie, Hélène dans Moi, Antoine de Tounens sont des monstres ; Sainte Catherine de Sienne et Sainte Brigitte de Suède, dans L'anneau du pêcheur, sont des harpies comme on n'en fait pas
Là, j'ai tendance à perdre mon sens de l'humour.« Femme ! Femme ! Cercueil de chair… ». No comment...
...Ségolène du Jeu du Roi
Ben c'est déjà un nom commun, mais en tauromachie. OK, rien à voir, je remballe ;Véronique, à tel point que cela finit par devenir comme un nom commun : encore une véronique !
Marie, la soeur de Pharamond dans Sire se rapproche plus, à mon sens, des femmes Pikkendorff, qui dans le genre harpies, se posent un peu là : des femmes de tête, souvent vieilles filles et on comprend pourquoi. Mais bon, il faut y voir le poids de la tradition : quand les preux chevaliers, teutoniques ou pas, s'en alloient guerroyer à la Croisade, il falloit bien que quelqu'un fassoit tournoyer, pardon, tourner la boutique. La femme n'a jamais eu autant toute sa place qu'à cette époque lointaine et bénie .Peut-être que dans Sire il y en a une un peu plus "vraie" ?
Par ailleurs Marie, soeur de Pharamond, développe, au grand désespoir de son confesseur, une attitude revendicatrice à l'égard du Très-Haut, considérant que le Bon Dieu est redevable à l'égard du roy de France. Concept intéressant à cogiter, quoique choquant si on l'envisage sous l'angle spirituel. Je dois avouer que cela m'a un peu gêné.
Enfin, au contraire des femmes Pikkendorff (Zara la guerrière, celle qui chasse les sous-marins, la tante Maria et son journal, la cousine du Val-de-Grâce) qui agissent et mènent les hommes, Marie représente la muse du pouvoir, qui soutient l'homme dans son combat, mais reste en retrait, illustrant l'adage selon lequel derrière chaque réalisation masculine, il y a une femme.
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
Je viens de commencer Hurrah Zara, et ça promet ! Le début m'a beaucoup fait rire, mais là encore, les femmes Pikkendorff, ça dépote !
Clémence- Officier de la Couronne d'Acier
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Date d'inscription : 27/04/2008
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
Je crois l'avoir dit par ailleurs mais "Hurra Zara!" me semble incontournable pour qui souhaite avoir un beau et bon panoramique de l'oeuvre de Jean Raspail.
Elena de Pikkendorff
La flamboyante Elena, « cette grande fille superbe, séduisante et fière de l’être. » (p179) est sans doute la plus singulière des femmes. Elle ne fait rien comme personne : « Sans ses extraordinaires dons de marin, sans doute n'eût-elle pas vraiment compté - il y avait d'autres jolies femmes à bord de ces grands yachts -, mais une fois que l'on avait remarqué avec quelle étonnante maîtrise elle menait sa coquille de noix et qu'on s'apercevait que c'était une fille superbe qui manœuvrait de cette façon, soulevant l'enthousiasme des connaisseurs, à une époque où aucune femme n'était tolérée à la barre d'un navire, petit ou grand, alors l'effet que produisait sa beauté s'en trouvait immédiatement décuplé. Cette beauté-là, en 1905, n'était pas dans son emploi. » (p155)
A bien des égards, elle fait penser à Ségolène (du Jeu du Roi je précise), avec son côté « garçon manqué », et le fait de paraître n’avoir besoin de personne, d’être si sûre d’elle. Elle domine tout le monde : « Elle se faisait une haute idée d’elle-même. Ce n’était pas affaire d’orgueil, mais simple constatation. Elle avait parfaitement conscience de ce qu’elle représentait pour un homme. » (p163)
Son histoire d’amour avec Ulrich nous renseigne assez sur ce qu’est cette femme. Elle aima Ulrich, jusqu’à ce qu’il la déçoive en détruisant les voiliers avec son U36. J’ai beaucoup aimé le passage de la colère froide d’Elena quand elle apprend que son amant va conduire des sous-marins, avec le fameux « Toi ! » décodé par Frédéric : « Toi, un marin ! Ou bien : toi, que j’ai aimé ! Ou peut-être : toi, que j’ai jugé digne de m’aimer ! Ou encore : toi qui m’as aimée et qui m’aime toujours et qui le sais. Ou plus simplement : toi que j’aime ! » (p196) Le caractère entier d’Elena ne peut supporter la lâcheté, elle ne peut continuer à aimer celui qu’elle n’admire plus, qui trahit la mer en détruisant les « cathédrales de toile » qui l’ennoblissent. (les pages 250-251 insistent bien : Elena fait la guerre à ceux qui coulent les voiliers, en fait à ceux qui n’aiment pas la mer. Les liens du cœur et du sang qui l’unissent à Ulrich comptent moins.)
Elle finira donc par le couler (p259), ce qui est quand même assez sublime, et très romanesque, mais « vrai » dans le sens des sentiments.
Pour Frédéric, Elena reste un idéal, une sorte d'icône qu'il essaie de retrouver par tous les moyens, même en se leurrant. C'est exactement ce que faisait le roi Orélie-Antoine avec toutes ses "Véroniques". Il y a donc une constante, d'après ce que j'ai pu observer pour l'instant, dans les romans.
A bien des égards, elle fait penser à Ségolène (du Jeu du Roi je précise), avec son côté « garçon manqué », et le fait de paraître n’avoir besoin de personne, d’être si sûre d’elle. Elle domine tout le monde : « Elle se faisait une haute idée d’elle-même. Ce n’était pas affaire d’orgueil, mais simple constatation. Elle avait parfaitement conscience de ce qu’elle représentait pour un homme. » (p163)
Son histoire d’amour avec Ulrich nous renseigne assez sur ce qu’est cette femme. Elle aima Ulrich, jusqu’à ce qu’il la déçoive en détruisant les voiliers avec son U36. J’ai beaucoup aimé le passage de la colère froide d’Elena quand elle apprend que son amant va conduire des sous-marins, avec le fameux « Toi ! » décodé par Frédéric : « Toi, un marin ! Ou bien : toi, que j’ai aimé ! Ou peut-être : toi, que j’ai jugé digne de m’aimer ! Ou encore : toi qui m’as aimée et qui m’aime toujours et qui le sais. Ou plus simplement : toi que j’aime ! » (p196) Le caractère entier d’Elena ne peut supporter la lâcheté, elle ne peut continuer à aimer celui qu’elle n’admire plus, qui trahit la mer en détruisant les « cathédrales de toile » qui l’ennoblissent. (les pages 250-251 insistent bien : Elena fait la guerre à ceux qui coulent les voiliers, en fait à ceux qui n’aiment pas la mer. Les liens du cœur et du sang qui l’unissent à Ulrich comptent moins.)
Elle finira donc par le couler (p259), ce qui est quand même assez sublime, et très romanesque, mais « vrai » dans le sens des sentiments.
Pour Frédéric, Elena reste un idéal, une sorte d'icône qu'il essaie de retrouver par tous les moyens, même en se leurrant. C'est exactement ce que faisait le roi Orélie-Antoine avec toutes ses "Véroniques". Il y a donc une constante, d'après ce que j'ai pu observer pour l'instant, dans les romans.
Clémence- Officier de la Couronne d'Acier
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Localisation : Amiens
Date d'inscription : 27/04/2008
Tant que vous ne m'arrêtez pas je continue...
Zara, l’actrice, est une femme de grande classe et de tempérament. Déterminée, secrète, mystérieuse, c’est une grande amoureuse : « Il a fallu tout l'amour, la fidélité et l'obstination de la fiancée de l'un d'entre eux, mort depuis, pour se faire entrouvrir la porte de ce tombeau. C'était il y a six ans. Elle fut la seule de son espèce. Pas une épouse, pas une maîtresse n'éprouva ce courage-là. Aucune n'osa. » (p84)
Dans cet étrange cloître du Val-de-Grâce, l’absence de religion est très surprenante. C’est l’amour lui-même qui en tient lieu (on retrouve cela dans Le jeu du roi où il y a une véritable mystique de l'amour). « Elle passait la plupart de son temps assise en silence sur le divan de la chambre, à contempler cet homme qui menait son absurde bataille. » (p97) Car Ugo « était un homme qui n’avait pas renoncé au destin et qui cherchait de toutes les forces de son âme et de sa volonté une dernière porte à forcer. » (p94).
Au début, Zara ne comprend pas bien la nature du défi qu’il s’est lancé avec ce globe terrestre en or, elle ne voit pas qu’en cherchant, par la seule force de sa volonté, à maîtriser « le monde », le mutilé prend sa revanche. La sollicitude de Zara passe pour de l’incompréhension ou de la pitié et fait dire à Ugo : « Vous ne m’aimez pas assez » ; en effet, elle ne lui fait pas assez confiance, elle doute de lui, elle place au-dessus de l’honneur la conservation de la vie (ce qui serait assez féminin), or lui préfère mourir en ayant défié les lois de la physique, que continuer à vivre en n’étant rien. Mais comme l'amour de Zara est véritable, elle se soumet à sa volonté, quitte à le perdre.
(Voir la cohérence de tout ceci avec la devise des Pikkendorff)
Elena, Zara… sont sans conteste les deux femmes les plus impressionnantes du roman. Toutes deux ont un tempérament d’acier, sont également déterminées, secrètes, libres, et surtout naturelles : Zara l’actrice ne joue pas de rôle avec Ugo ; Elena est l’opposée de sa mère mondaine et artificielle (« Elena n’avait rien prévu, rien prémédité. « Il me suffisait d’être moi-même » avait-elle dit à Frédéric… »).
Peut-être est-ce cela qui est plaisant : ces femmes ne se laissent pas dicter leur conduite, fidèles en cela à leur devise familiale, elles savent qui elles sont, et ce ne sont ni les conventions sociales, ni aucune autre considération qui les guident. Elles ont une véritable personnalité, ne sont pas de pâles copies, de gentilles potiches qui font semblant ou, pire, ne se rendent même pas compte qu’elles ne font que suivre le troupeau. Avec la beauté, cela me semble une constante chez les femmes « positives » des romans lus jusqu’à présent.
Dans cet étrange cloître du Val-de-Grâce, l’absence de religion est très surprenante. C’est l’amour lui-même qui en tient lieu (on retrouve cela dans Le jeu du roi où il y a une véritable mystique de l'amour). « Elle passait la plupart de son temps assise en silence sur le divan de la chambre, à contempler cet homme qui menait son absurde bataille. » (p97) Car Ugo « était un homme qui n’avait pas renoncé au destin et qui cherchait de toutes les forces de son âme et de sa volonté une dernière porte à forcer. » (p94).
Au début, Zara ne comprend pas bien la nature du défi qu’il s’est lancé avec ce globe terrestre en or, elle ne voit pas qu’en cherchant, par la seule force de sa volonté, à maîtriser « le monde », le mutilé prend sa revanche. La sollicitude de Zara passe pour de l’incompréhension ou de la pitié et fait dire à Ugo : « Vous ne m’aimez pas assez » ; en effet, elle ne lui fait pas assez confiance, elle doute de lui, elle place au-dessus de l’honneur la conservation de la vie (ce qui serait assez féminin), or lui préfère mourir en ayant défié les lois de la physique, que continuer à vivre en n’étant rien. Mais comme l'amour de Zara est véritable, elle se soumet à sa volonté, quitte à le perdre.
(Voir la cohérence de tout ceci avec la devise des Pikkendorff)
Elena, Zara… sont sans conteste les deux femmes les plus impressionnantes du roman. Toutes deux ont un tempérament d’acier, sont également déterminées, secrètes, libres, et surtout naturelles : Zara l’actrice ne joue pas de rôle avec Ugo ; Elena est l’opposée de sa mère mondaine et artificielle (« Elena n’avait rien prévu, rien prémédité. « Il me suffisait d’être moi-même » avait-elle dit à Frédéric… »).
Peut-être est-ce cela qui est plaisant : ces femmes ne se laissent pas dicter leur conduite, fidèles en cela à leur devise familiale, elles savent qui elles sont, et ce ne sont ni les conventions sociales, ni aucune autre considération qui les guident. Elles ont une véritable personnalité, ne sont pas de pâles copies, de gentilles potiches qui font semblant ou, pire, ne se rendent même pas compte qu’elles ne font que suivre le troupeau. Avec la beauté, cela me semble une constante chez les femmes « positives » des romans lus jusqu’à présent.
Clémence- Officier de la Couronne d'Acier
- Nombre de messages : 2298
Age : 53
Localisation : Amiens
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
Je ne vous arreterai pas, mais sachez que je n'ai pas le courage de vous lire.
Benache- Officier de l'Etoile du Sud
- Nombre de messages : 67
Age : 47
Localisation : Paris
Date d'inscription : 20/01/2009
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
Dans le fond, je vous comprends...
Et sinon, tout en smilies, vous auriez préféré ?
Vous avez de la chance que je ne sois pas susceptible...
Et sinon, tout en smilies, vous auriez préféré ?
Vous avez de la chance que je ne sois pas susceptible...
Clémence- Officier de la Couronne d'Acier
- Nombre de messages : 2298
Age : 53
Localisation : Amiens
Date d'inscription : 27/04/2008
Clémence ... surtout n'arrêtez pas ...
Clémence a écrit:Dans le fond, je vous comprends...
Et sinon, tout en smilies, vous auriez préféré ?
Vous avez de la chance que je ne sois pas susceptible...
Vos commentaires sont des éléments de référence qu'il faudrait transmettre à notre Consul - déjà mentionné d'ailleurs à l'occasion du romantisme dans l'oeuvre de Jean Raspail. Il faut prendre le temps de lire et ce n'est que justice à vous rendre.
Les personnages féminins dans 'Hurrah Zara' sont les plus typiques, les plus intéressants, les plus prenants et attirants (Zara des pizzas n'est pas mal du tout ...), les personnages masculins étant nettement plus 'fadoches', voire même secondaires et décevants, à part quelques figures de haute bravoure militaire. L'ouvrage que j'ai dévoré et aimé bien sûr, devient de temps en temps, un catalogue style 'Who's who' de la gente Pikkendorf qui, comme vous l'avez dit, donne quelques longueurs et on pourrait en fait le considérer comme une simple épopée historico-narrative des Pikkendorf mais il reste néanmoins un élément unique dans la compréhension du monde de notre Consul.
Je lis ' Les Yeux d'Irène' ... l'avez-vous lu ? Jean Raspail a toujours eu besoin des femmes dans ses récits, la gente masculine ne pouvant s'accomplir seule (c'est bien connu 'La femme est l'avenir de l'homme' - Aragon je crois). Pourquoi ? Manque de confiance dans le genre masculin ? Le caractère masculin est-il trop standard ? Autre ? Le vrai rêve ne serait-il pas plutôt du domaine de la femme ? Le vrai accomplissement et instrument de la destinée ne sont-ils pas via les femmes ? L'histoire en regorge d'événements qui ont bien? mal? tourné par les femmes (je ne dis pas 'à cause des ...'). Il est sûr que la femme est plus romanesque que l'homme et cela se fait bien sentir dans les ouvrages de Raspail qui, finalement, est un écrivain 'des femmes'.
A bientôt,
ferney- Commandeur de la Constellation du Sud
- Nombre de messages : 1158
Localisation : Ferney-Voltaire
Date d'inscription : 29/04/2008
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
ferney a écrit: 'La femme est l'avenir de l'homme' - Aragon je crois
Oui. Le poème a été mis en musique et chanté par Jean Ferrat, qui, en retour, devait recevoir de la part d'un Jacques Brel alors au summum de sa misogynie, une (en)volée dans la pourtant magnifique chanson La ville s'endormait et j'en oublie le nom :
Mais les femmes toujours ne ressemblent qu'aux femmes et d'entre elles les connes ne ressemblent qu'aux connes et je ne suis pas bien sûr comme chante un certain qu'elles soient l'avenir de l`homme.
Pardon à Clémence et aux autres membres féminins du forum ; mais je ne fais que citer un des qui ont eu leur propre Patagonie, en l'occurrence les Îles marquises...
André-Yves Bourgès
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
En ce qui me concerne, je crois, réflexion faite, que le plaisir que j'ai eu à lire ce livre tient à la force des personnages féminins qui y sont présentés. Des femmes de têtes, chefs d'entreprise, volontaires, frondeuses, mais armées de valeurs fortes (quoique à l'aune d'une certaine morale, mais qu'importe !).Clémence a écrit:Peut-être est-ce cela qui est plaisant : ces femmes ne se laissent pas dicter leur conduite, fidèles en cela à leur devise familiale, elles savent qui elles sont, et ce ne sont ni les conventions sociales, ni aucune autre considération qui les guident. Elles ont une véritable personnalité, ne sont pas de pâles copies, de gentilles potiches qui font semblant ou, pire, ne se rendent même pas compte qu’elles ne font que suivre le troupeau. Avec la beauté, cela me semble une constante chez les femmes « positives » des romans lus jusqu’à présent.
Ces femmes provoquent l'admiration, mais, comme je l'ai déjà dit, je copmprends qu'elles n'aient pas de mari (mais en avoir un n'est pas nécessairement dans leur tempérament !).
Frédérick me semble un peu fin de race, comme portant sa famille et son histoire, à la fois comme un fardeau (car se rendant probablement compte de sa propre indignité) et pourtant avec fièreté...
Mais je gallège !
Merci Clémence pour votre pertinente analyse !
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
.ferney a écrit:
Vos commentaires sont des éléments de référence qu'il faudrait transmettre à notre Consul
Vous êtes toujours bien aimable avec moi, Ferney, mais je ne prétends nullement être une référence : je me contente de partager avec vous tous des analyses qui n'engagent que moi, en espérant qu'elles ne trahissent pas l'esprit de l'oeuvre de Raspail. J'en serais fâchée. Par contre j'apprécie la discussion et la controverse, c'est tout l'intérêt d'un forum, et pardon au passage de balancer des "tartines" mais c'est la déformation professionnelle !
Nul n'est obligé de tout lire dans un forum. Pour ma part je lis tout mais je passe beaucoup plus vite quand il s'agit de rugby.ferney a écrit: Il faut prendre le temps de lire et ce n'est que justice à vous rendre.
Non, et ce n'est pour l'instant pas ma priorité. De plus, ce roman ayant été qualifié de "roman de plage", la motivation pour m'y plonger (!) est faible. Cet été à la plage peut-être ?ferney a écrit: Je lis ' Les Yeux d'Irène' ... l'avez-vous lu ?
Je crains de ne pas du tout vous suivre sur ce point : il y a assez peu de femmes dans les romans, et elles sont souvent, à ce stade de ma connaissance de l'oeuvre, soit des sortes de garçons manqués, soit des images totalement irréelles, soit des mégères à peine apprivoisées qui ne comprennent pas du tout les aspirations des hommes qu'elles côtoient. Une petite exception : Zara l'actrice (et la pizzaïola, mais bof...) Cela manque de figures maternelles.ferney a écrit: Jean Raspail a toujours eu besoin des femmes dans ses récits, la gente masculine ne pouvant s'accomplir seule (c'est bien connu 'La femme est l'avenir de l'homme' - Aragon je crois). Pourquoi ? Manque de confiance dans le genre masculin ? Le caractère masculin est-il trop standard ? Autre ? Le vrai rêve ne serait-il pas plutôt du domaine de la femme ? Le vrai accomplissement et instrument de la destinée ne sont-ils pas via les femmes ? L'histoire en regorge d'événements qui ont bien? mal? tourné par les femmes (je ne dis pas 'à cause des ...'). Il est sûr que la femme est plus romanesque que l'homme et cela se fait bien sentir dans les ouvrages de Raspail qui, finalement, est un écrivain 'des femmes'.
Frédéric Pikkendorff et Antoine de Tounens préfèrent la compagnie de femmes fantasmées, comme si les femmes bien réelles les effrayaient.
Clémence- Officier de la Couronne d'Acier
- Nombre de messages : 2298
Age : 53
Localisation : Amiens
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
Chère Clémence,
Merci de toutes ces remarques appréciables et appréciées. La femme dans toute oeuvre sera toujours un sujet et de passion et, quelquefois, de patience aussi. Pour les tartines, pas de probléme ... au contraire. Je reviendrai 'à la charge', c'est sûr, mais là j'ai un hadron qui ne veut pas se décoincer. A bientôt,
Merci de toutes ces remarques appréciables et appréciées. La femme dans toute oeuvre sera toujours un sujet et de passion et, quelquefois, de patience aussi. Pour les tartines, pas de probléme ... au contraire. Je reviendrai 'à la charge', c'est sûr, mais là j'ai un hadron qui ne veut pas se décoincer. A bientôt,
ferney- Commandeur de la Constellation du Sud
- Nombre de messages : 1158
Localisation : Ferney-Voltaire
Date d'inscription : 29/04/2008
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
André-Yves Bourgès a écrit:ferney a écrit: 'La femme est l'avenir de l'homme' - Aragon je crois
Oui. Le poème a été mis en musique et chanté par Jean Ferrat, qui, en retour, devait recevoir de la part d'un Jacques Brel alors au summum de sa misogynie, une (en)volée dans la pourtant magnifique chanson La ville s'endormait et j'en oublie le nom :
Mais les femmes toujours ne ressemblent qu'aux femmes et d'entre elles les connes ne ressemblent qu'aux connes et je ne suis pas bien sûr comme chante un certain qu'elles soient l'avenir de l`homme.
Pardon à Clémence et aux autres membres féminins du forum ; mais je ne fais que citer un des qui ont eu leur propre Patagonie, en l'occurrence les Îles marquises...
André-Yves Bourgès
Ne vous excusez pas AYB, j'ai déjà eu l'occasion de dire que je considérais le machisme et la misogynie avec tout le recul qui s'impose ! Juste un mot à au sujet de votre citation de Brel : quand on a dit ça on n'a rien dit.
Vous avez décidément une solide culture dans le domaine de la chanson française, en plus du reste, et c'est bien plaisant !
En revanche, ça tombe mal, je n'aime ni Ferrat ni Brel, et vous n'imaginez pas comme c'est difficile de traverser un cursus universitaire littéraire dans ces conditions, car aimer Brel, Ferrat, Ferré et Cie fait partie du Dogme Culturellement Correct ! Mais j'assume.
Je reviens sur la citation d'Aragon, ce qui me permet de répondre du même coup à Ferney.
La citation exacte est :
"L'avenir de l'homme, c'est la femme.
Elle est la couleur de son âme." (Le Fou d'Elsa, 1962)
Bien évidemment, cette citation dont on nous rebat les oreilles à chaque "journée de la femme" , et que je ne peux plus supporter d'entendre, est tordue dans le sens où ça arrange chacun, et surtout les fémininstes échevelées et vindicatives.
J'aurais tendance à dire : "La femme est l'avenir de l'homme" car !! Et réciproquement.
En fait il faut replacer la phrase dans son contexte :
Aragon, qui aimait aussi beaucoup les hommes , est connu pour son engagement politique au PC. C'est un homme très entier et lorsqu'il prend connaissance des horreurs staliniennes, il envisage le suicide. Il a connu la résistance, la guerre d'Algérie etc. Bref, lorsqu'il dit que "L'avenir de l'homme c'est la femme", il faut comprendre qu'il est secoué par la violence de son siècle, qu'il est destabilisé dans ses convictions, et qu'il envisage la femme comme un refuge, une consolatrice, un repère quand la cruauté du monde vous prend à la gorge. La femme (Elsa Triolet plus spécialement) peut redonner un supplément d'âme et un idéal quand tout semble anéanti.
De plus, ce qui est étonnant, c'est que cette phrase est extraite d'un long poème épique retraçant la chute de Grenade, du point de vue des andalous islamisés, en 1490. Voyez un peu le micmac !
Clémence- Officier de la Couronne d'Acier
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Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
Force est de reconnaître que parfois, si l'on aime à se retrouver entre hommes de la pampa, il y a bien une raison...Clémence a écrit:Frédéric Pikkendorff et Antoine de Tounens préfèrent la compagnie de femmes fantasmées, comme si les femmes bien réelles les effrayaient.
Bon j'arrête. Désolé, c'était plus fort que moi.
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
C'est plus facile à l'abri derrière son écran, hein ?
M'est égal, je vous dis... Par contre c'est bizarre, mais j'ai horreur de me retrouver entre femmes, qu'elles soient ou non de la pampa, ça m'exaspère. Je suis peut-être bien misogyne
M'est égal, je vous dis... Par contre c'est bizarre, mais j'ai horreur de me retrouver entre femmes, qu'elles soient ou non de la pampa, ça m'exaspère. Je suis peut-être bien misogyne
Clémence- Officier de la Couronne d'Acier
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Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
Clémence, je vous trouve un rien réactionnaire, ça ne va pas du tout !Clémence a écrit:J'aurais tendance à dire : "La femme est l'avenir de l'homme" car !! Et réciproquement.
La réciproque que vous évoquez ci-dessus a tendance à être oubliée dpeuis les années 70 et les slogans de l'époque... Et d'ailleurs, est-elle encore vraie ?
Par ailleurs, et si vous me le permettez, je vous soutiendrai dans votre manque d'appétit pour les oeuvres de Ferrat, Ferré et Brel (quoique j'ai entendu récemment le "Port d'Amsterdam" chanté par un promo de St Cyr ; c'était superbe !).
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
Justement, le port d'Amsterdam est l'une des rares que je supporte, avec la valse à 1000 temps, mais ça c'est peut-être peut-être parce que j'aime beaucoup danser (les vraies danses, s'entend !)
Réac' moi ? Allons donc, je suis une rebelle ! En fait, plutôt une insoumise... J'ai passé la majorité de ma vie à me dire : il n'est pas né celui qui me domptera ! Je me trompais, bien sûr...
Réac' moi ? Allons donc, je suis une rebelle ! En fait, plutôt une insoumise... J'ai passé la majorité de ma vie à me dire : il n'est pas né celui qui me domptera ! Je me trompais, bien sûr...
Clémence- Officier de la Couronne d'Acier
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Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
J'allais éditer mon message au moment où vous publiiez le vôtre pour rajouter un commentaire.Clémence a écrit:C'est plus facile à l'abri derrière son écran, hein ?
M'est égal, je vous dis... Par contre c'est bizarre, mais j'ai horreur de me retrouver entre femmes, qu'elles soient ou non de la pampa, ça m'exaspère. Je suis peut-être bien misogyne
Rassurez-vous, mon écran n'a rien à voir là-dedans, je suis comme ça, même en vrai. OUI, vous avez raison de plaindre ma tendre épouse !
Je suis d'accord avec vous pour dire qu'il manque de figures maternelles. Je remarque d'ailleurs que dans "Moi, Antoine de Tounens", on a le point de vue de toute la famille, sans trop insister sur la mère d'Antoine... Je n'ai effectivement pas trouvé la femme refuge.
En revanche, vous dressez une liste des femmes de Raspail : garçon manqué (la bourrine inspiratrice de grandes choses), femme fantasmée (la femme parfaite), pizzaïola (la femme bof), actrice (le charme)... Dans des proportions différentes, soit, mais Raspail y développe de nombreux aspects de la femme, je trouve...
Dernière édition par Yann le Jeu 12 Fév - 21:08, édité 1 fois
Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
Non, et ce n'est pour l'instant pas ma priorité. De plus, ce roman ayant été qualifié de "roman de plage", la motivation pour m'y plonger (!) est faible. Cet été à la plage peut-être ?ferney a écrit: Je lis ' Les Yeux d'Irène' ... l'avez-vous lu ?
Peut-être ... à voir ? En transition, je vous signale 'L'heure de la fermeture dans les jardins de l'Occident' de Bruno de Cessole (Patagon Vice-Consul). A mon sens, il y a un réel rapprochement, au moins 'technique', avec 'Le Jeu du Roi' avec le même envoûtement et là aussi la présence et le rôle d'une femme sont essentiels. Bonne lecture.
ferney- Commandeur de la Constellation du Sud
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Re: La place des femmes dans l'oeuvre de Raspail
Clémence a écrit:
Vous avez décidément une solide culture dans le domaine de la chanson française, en plus du reste, et c'est bien plaisant !
En revanche, ça tombe mal, je n'aime ni Ferrat ni Brel, et vous n'imaginez pas comme c'est difficile de traverser un cursus universitaire littéraire dans ces conditions, car aimer Brel, Ferrat, Ferré et Cie fait partie du Dogme Culturellement Correct ! Mais j'assume.
Merci de votre appréciation, Clémence : je suis assez peu mélomane ; mais j'ai toujours été assez sensible à ce que l'on appelle, avec un peu de mépris, la "chanson populaire", la "chansonnette", du moins pourvu qu'il y ait un texte et que ce texte soit "porté" par la mélodie. J'en ai dit un petit mot au sujet des Ballades de Paul Fort ; mais je serais intarissable si l'on me demandait d'évoquer Rutebeuf, Eustache Deschamps, François Villon ou encore Charles d'Orléans, sans oublier les anonymes comme celui qui a imaginé, sur le rythme du carillon de Beaugency, la célèbre comptine :
Orléans, Beaugency
Notre-Dame de Cléry
Vendôme, Vendôme
Mes amis que reste-t-il
À ce Dauphin si gentil?
Orléans, Beaugency
Notre-Dame de Cléry
Vendôme, Vendôme.
Peut-être n'aimez-vous point Brel, Ferré, Brassens (je laisse de côté Ferrat qui n'est guère auteur, mais plutôt compositeur et interprète), simplement parce qu'ils font partie de la Vulgate culturelle de votre milieu professionnel ? L'éclectisme littéraire de Léon Daudet montre pourtant qu'une autre approche est possible ; mais vous êtes mieux qualifiée que moi pour parler de ces questions...
Salutations patagoniquement trégoroises.
André-Yves Bourgès
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