...Sire...

Ce fut ma découverte de Jean Raspail.

Une épopée moderne qui nous transporte dans nos rêves les plus fous.

Je suis en train de le (re) terminer...
Je l'imagine illustré par Pierre Joubert.
La forme est quelle que peu différente des autres ouvrages de notre Consul Général (le "style roman" l'emporte) mais finalement que de liens évidents avec notre Royaume!
Pour suivre "Le Roi au-delà de la mer" est un excellent prolongement...

ce fut également ma découverte de l'univers de Jean Raspail. C'est aussi en relisant ce livre que j'ai compris combien il était important de vivre ses rêves. En effet, j'avais imaginé être, le jour cité, devant la Basilique en 1999. Je me croyais le seul assez fou pour en rêver. Or, spontanément, des patagons se sont retrouvés ce jour là, à cet endroit là. J'aurais pu être de ceux là si j'étais allé jusqu'au bout de mes rêves....C'est toujours un grand grand regret.

Gregoire

Que vive le Royaume

Ce fut également pour moi mon premier contact avec Jean Raspail. Ce livre me fut offert par une amie, qui m'a fait là un bien précieux cadeau puisque me voici dans ce forum.

Admin a écrit:Je l'imagine illustré par Pierre Joubert.

Je suis bien d'accord

Couverture du livre :

Idem pour moi, première prise de contact.
Idem aussi, je viens de le relire à l'occasion de mon expatriation. Il s'était probablement subrepticement glissé dans le container. Conséquence immédiate, je vois la France d'aujourd'hui avec plus de recul, et ça ne fait pas envie.
Comme beaucoup, j'ai lu ce livre la première fois lorsque j'avais encore l'âme romantique et surtout, éloigné des compromissions de ce temps. Chef de produit, ce n'est probablement pas grisant (Grégoire ), mais trouver des solutions de financement pour l'exportations de souffleuses de bouteilles en plastique, il n'y a pas de quoi grimper aux rideaux non plus... Ah si, un point positif, j'ai des clients au Chili et en Argentine. Je pourrais bien avoir envie d'y rester!
Alors que fait-on? On subit la vie professionnelle et ses impératif et on relie "Sire" comme si on regardait à travers une vitrine quelque chose qui nous fait envie et que l'on n'obtiendra ... jamais? Une fois que l'on a admis que c'est du domaine du rêve, ça va probablement beaucoup mieux. Je crois que j'ai du mal à vivre avec cette frustration.

Mais il y a quand même quelque chose à en retirer. Le rêve et la poésie doivent se vivre au quotidien; il faut en faire une affaire d'honneur et de fidélité.

J'aime profondément la France (et ma Bretagne plus encore, probablement), mais je dois me résoudre à ce que cette France dont nous essayons d'être les survivances est agonisante. Je persiste à croire que notre avenir est sur la Terre de feu (ou dans les îles anglo-normandes, moins isolées, mais plus près de la Bretagne).
Je veux croire, car on peut avoir l'âme poétique tout en vendant des bouteilles de Coca-Cola, que Philippe Pharamond de Bourbon nous y attend,et que, sur son île, nous serons sauvés du naufrage.

Alors, chers amis, restons poètes et gardons notre âme d'adolescent!
Et Vive le Roy!

PS: Illustré par Pierre Joubert, ça aurait été trop le mythe! A propos, je crois que "7 cavaliers" doit sortir en BD. On a des infos sur cet événement?

Sauf erreur, Sire a été pour moi aussi la première rencontre avec l'univers de notre Consul Général.
Et c'est précisément Yann qui me l'avait prêté estimant sans doute que je tressaillerai des mêmes émotions...et il n'avait pas tort !!

Grégoire va enfin arrêter de me faire les gros yeux : j'ai lu Sire.

Ce roman a fait vibrer en moi plus d'une corde, et comme je suis encore sous le charme, bonne nouvelle : je ne vais pas vous embêter avec mes analyses (et non, je ne dis pas ça pour que vous me disiez "oh si !", j'ai beau être une femme, quand je dis un truc, je ne pense pas l'inverse !). Donc, pour ne pas briser le charme je n'en dirai rien pour l'instant.

Sauf ceci, qui n'a rien à voir avec le contenu :
- mon père avait lu L'anneau du pêcheur pour les besoins des Archives de l'Aveyron ; ma tante, ma grand-mère et ma mère l'avaient lu aussi
- ma mère avait acheté Hurrah Zara dans une gare alors qu'elle venait me rendre visite à Amiens
- ma grand-mère possède Sire, offert par une de ses soeurs qui habite boulevard Raspail, ça ne s'invente pas. Ma tante qui est prof d'histoire l'a lu aussi.
- ma mamie possédait paraît-il plusieurs romans de Raspail, dont Le camp des saints en poche que mon père vient de me céder (à contre-coeur car pour lui donner un livre c'est s'arracher un morceau de lui-même... Voyez la valeur du cadeau !)
- je demande à mon père s'il a entendu de parler d'Antoine de Tounens et il me répond : "Le roi de Patagonie ?"
... ET il faut que ce soit le très honorable maître de ma fille qui m'ouvre les portes de cet univers ! Vous avouerez que c'est cocasse ! Aucun des membres sus-nommés de ma famille n'avait jugé bon de me parler de ces ouvrages, partant peut-être du principe que j'étais nulle en histoire, et donc que ça ne pouvait pas me plaire. Considérant peut-être aussi le fait que plusieurs de ces romans sont parus après 1994, date à laquelle j'ai quitté le giron familial...
C'est bizarre la vie...

je n'ai lu Sire que l'année dernière, ayant commencé ma découverte par Le Camp des Saints et les Sept Cavaliers.
J'ai beaucoup, beaucoup aimé, car on est au-delà de toute polémique, c'est un rêve, un beau rêve...
Une seule chose m'a fait sourire : élève à la Légion d'Honneur, je connais un peu Saint-Denis (ça, c'est plutôt utile quand on lit le roman), mais surtout, en lisant que les Demoiselles de la Légion d'Honneur avaient dû être déménagées à Versailles en 1999, j'ai eu une grosse envie de dire à l'auteur : Vous voyez, réjouissez-vous, on n'en est pas encore là, en 2008 la Maison d'Education est toujours à Saint-Denis!!^^
Mais j'ai adoré le livre...

Effectivement la LH est toujours à Saint-Denis, mais pour combien de temps encore ?
J'ai été poursuivi par un DEA à Saint-Denis, et le contraste formé par, à ma gauche, la basilique et la MELH et à ma droite, la rue principale où l'on trouve toutes les spécialités "du pays", mais pas du mien, m'a toujours amusé !

Il est certain qu'on ne sort pas la nuit toute seule à saint-Denis, mais en deux ans je n'ai jamais eu de problème, et il n'y a pas eu plus d'agressions qu'ailleurs autour des filles de la Légion.

Cela dit, bien sûr, je ne suis pas naïve : le dimanche soir, il y a des employés de la mairie sur le trajet du métro et des flics à la loge... au cas où! Comme le demandait justement a surveillante qui fait visiter l'établissement : "en vous disant ça, je vous rassure ou je vous effraie?"

Nous sommes là le 21 janvier 1999. Vous vous en souvenez...

Comme une parcelle de rêve emporté par la Loire, fugace apparition, prémonition ou au revoir ?

Ronan a écrit:Comme une parcelle de rêve emporté par Loire, fugace apparition, prémonition ou au revoir ?

... magie et majesté du site.
Rappel 1: à quelques centaines de mètres de cet endroit, aussi dominant la Loire, se trouve la maison habitée par Maurice Genevoix, peut-être un peu oublié aujourd'hui mais qui a merveilleusement décrit des passions fortes de héros hors du commun. Rappel 2: St Benoit sur Loire a abrité Max Jacob qui savait manier à la fois l'humour et le mysticisme profond. Le choix du 'commando' pour arborer nos couleurs est donc plus que symbolique.

Moyennant une franche poignée patagone, je suis prêt à vous faire, by night comme de jour, le "Pharamond's tour of Saint Benoît", dont vous trouverez un reportage photographique ci-dessous. Il n'y a pas de tour Eiffel miniature en souvenir, seulement du plein la vue.
De l'hôtel du Labrador, repère de Racado, La Madeleine, en passant par la crypte de l'abbatiale, et le lieu -dit "Le Port" avec ses balançoires et sa plage de sable blanc, je vous conduirait sur ces traces incorporelles et surnaturelles de Sire. Vous verrez aussi le gisant "excentré" de Philippe 1er.

Il suffit de frapper à ma modeste porte, rue Saint Denis à Saint Benoît s/Loire.
Ma femme y fait un bon kawa par dessus le marché.

à Ferney: OK pour Max Jacob, mais j'ignorai jusqu'à ce soir l'existence de la maison de Maurice Genevoix: est-il possible de préciser SVP ?


Bien à vous.

Gerfaut a écrit:
à Ferney: OK pour Max Jacob, mais j'ignorai jusqu'à ce soir l'existence de la maison de Maurice Genevoix: est-il possible de préciser SVP ?

Pour Maurice Genevoix, j'ai confondu avec St Denis de l'Hotel, aussi au bord de la Loire et aussi à l'est d'Orléans mais à une vingtaine de kms en aval de St Benoit - donc à beaucoup plus de centaines de mètres que estimées.
Désolé de mon erreur. La maison de Genevoix domine aussi le fleuve, du haut de la fameuse 'levée de Loire' destinée à contenir les éventuelles crues.

Pour Maurice Genevoix, j'ai confondu avec St Denis de l'Hotel, aussi au bord de la Loire et aussi à l'est d'Orléans mais à une vingtaine de kms en aval de St Benoit - donc à beaucoup plus de centaines de mètres que estimées.
Désolé de mon erreur. La maison de Genevoix domine aussi le fleuve, du haut de la fameuse 'levée de Loire' destinée à contenir les éventuelles crues.

No problemo

Ca reste intéressant: depuis 1 an que nous demerons à St Benoît, nous élargissons notre cercle de découverte, et St Denis arrive. Nous allons donc nous rencarder.
Merci beaucoup pour l'info.

Gerfaut a écrit:

Pour Maurice Genevoix, j'ai confondu avec St Denis de l'Hotel, aussi au bord de la Loire et aussi à l'est d'Orléans mais à une vingtaine de kms en aval de St Benoit - donc à beaucoup plus de centaines de mètres que estimées.
Désolé de mon erreur. La maison de Genevoix domine aussi le fleuve, du haut de la fameuse 'levée de Loire' destinée à contenir les éventuelles crues.

No problemo

Ca reste intéressant: depuis 1 an que nous demerons à St Benoît, nous élargissons notre cercle de découverte, et St Denis arrive. Nous allons donc nous rencarder.
Merci beaucoup pour l'info.

La maison de Genevoix se situe un peu à l'écart du village dans le hameau des Vernelles: Bonne visite.

Excellent reportage Gerfaut. J'ai bien pensé à vous. Quelle chance d'habiter St Benoît. Et je confirme pour le kawa !

Une photo de la Sainte Ampoule qui est exposée au Palais du Tau :

Je viens de finir ce livre... Mon premier de Raspail, et surement pas le dernier. Je l'aurais bien lu d'une traite, si j'en avais eu le temps...

Tout le long du livre, j'avais le sourire au lèvre... Mais j'en suis ressorti avec une certaine mélancolie... En effet, Pharamond II n'est qu'un rêve...

Néanmoins, la prochaine fois que je ferai un détour par Paris, j'irai à Saint Denis voir si Rose est toujours là.

Je me souviens avoir été dans le même état après ma première lecture.

Vous verrez qu'au bout de quelque temps vous aurez un goût de "reviens-y" et que l'émerveillement pourra recommencer.

Hennuyer a écrit:Tout le long du livre, j'avais le sourire au lèvre... Mais j'en suis ressorti avec une certaine mélancolie...

Pas de problème, on a bien lu le même livre !
Contente que vous ayez aimé, je n'avais cependant aucun doute là-dessus.
Quel sera le suivant ?

Le suivant ? Je ne sais pas encore. Surement un livre sur la Patagonie. Mais j'hésite entre "Moi Antoine de Tounens" ou le "Le jeu du roi"...
Mais j'ai encore le temps de la réflexion, je viens d'attaquer "Les deux étendards" de Rebatet, un pavé de 1300 pages...