Voyager en Patagonie et en lecture avec Jean Delaborde

Certes cela n'est pas le voyage mais en attendant, je vous recommande 'Patagonia' de Jean Delaborde édité en 1981 chez Robert Laffont. On le trouve encore sur chapitre.
L'auteur, Patagon hélas aujourd'hui décédé, aprés une brillante carrière dans la Royale, entreprend de nombreux voyages en Patagonie et en Terre de Feu entre 1958 et 1981. Cet ouvrage est une référence à la fois historique, géographique et poétique.
Il parle avec respect des habitants (Chilotes en particulier) et surtout des derniers Indiens qu'il a rencontrés. en plus les descriptions de la forêt, des océans, des bras de mer, du vent, des pluies et des tempêtes, des montagnes, des glaciers, de la végétation sont émouvantes.
Il faut lire et suivre sur Google.Earth les voyages de Jean Delaborde : on retrouve toutes les petites îles, baies, fjords qu'il a visités et c'est aussi trés émouvant et prenant car 'on suit' prés de 30 ans aprés ce qu'il a vu réellement, la résolution de Google.Earth étant excellente, même dans ces contrées et rien ne semble avoir changé depuis son passage.
Ainsi le Beagle, le canal Messier, Port-Famine, Ultima Esperanza, Skyring, Otway, Puerto Eden etc vus à qcqs kms prés prennent une autre 'altitude' et dimension qui nous aident à se rapprocher encore plus de ces Patagons/Alakalufs et autres caractères solides et bien trempés.
Il n'oublie pas notre Roi et 'sa' conclusion est que 'De toutes les erreurs qu'il (notre Roi) commit, la plus grande fut de naître cent ans trop tard ...' Il aurait pu effectivement appartenir à l'Histoire.

Autre 'Prince de Patagonie' : Jean Salvator de Habsbourg qui s'est fait oublier là-bas du côté du Fitzroy sous le nom de Jean Orth ... tiens, tiens !!! Le personnage principal de l'ouvrage de Jean Raspail 'Les Yeux d'irène' s'appelle Salvador de Orth ... bizarre !!!!

A noter que cet ouvrage (celui de J. Delaborde) a été le premier de la 'Collection de la Société des Explorateurs et Voyageurs français', dirigé alors par notre Consul Général.

A mettre dans votre valise avec vos 9 autres livres préférés ... plus Google.Earth ... surtout si vous êtes en route pour une île déserte.

G. F. est peintre et marin.
Je vous recommande son livre, "Je me souviens des hommes", où il raconte par le dessin, l'aquarelle et le texte un voyage à la voile par les canaux de Patagonie.
Ah, mais, direz-vous, ce titre est emprunté à Raspail. Eh eh... oui.
G. F. donne pour finir une liste d'une dizaine de livres qui l'ont accompagné : il commence par Raspail puis fait la part belle à Francisco Coloane.
Jean-Baptiste.

jean-baptiste a écrit:G. F. est peintre et marin.
Je vous recommande son livre, "Je me souviens des hommes", où il raconte par le dessin, l'aquarelle et le texte un voyage à la voile par les canaux de Patagonie.
Ah, mais, direz-vous, ce titre est emprunté à Raspail. Eh eh... oui.
G. F. donne pour finir une liste d'une dizaine de livres qui l'ont accompagné : il commence par Raspail puis fait la part belle à Francisco Coloane.
Jean-Baptiste.

... et j'imagine que cet autre 'Fou de Patagonie' n'a pas oublié 'Les Nomades de la Mer' de José Empéraire ni 'Entre la Patagonie et la Terre de Feu' de Annette Laming-Empéraire.

Merci Ferney pour cette "source" que je vais m'empresser d'acquérir (ainsi je pense que cette de Mme Emperaire)...

ferney a écrit:... et j'imagine que cet autre 'Fou de Patagonie' n'a pas oublié 'Les Nomades de la Mer' de José Empéraire ni 'Entre la Patagonie et la Terre de Feu' de Annette Laming-Empéraire.

Sa bibliographie succinte (onze ouvrages) réunit Raspail, Emperaire, Chatwin, Zweig ("Magellan", chez Grasset), Coloane, et termine par un introuvable (ou plutôt cher : 100 euros d'occasion chez Amazon) : "Cap Horn, rencontre avec les Indiens Yaghan", réédition par La Martinière des photos (et textes ?) de l'expédition de 1882-1883 dont j'ai parlé tout à l'heure dans "Les 10 livres que nous emporterions etc."

jean-baptiste a écrit:

ferney a écrit:... et j'imagine que cet autre 'Fou de Patagonie' n'a pas oublié 'Les Nomades de la Mer' de José Empéraire ni 'Entre la Patagonie et la Terre de Feu' de Annette Laming-Empéraire.

Sa bibliographie succinte (onze ouvrages) réunit Raspail, Emperaire, Chatwin, Zweig ("Magellan", chez Grasset), Coloane, et termine par un introuvable (ou plutôt cher : 100 euros d'occasion chez Amazon) : "Cap Horn, rencontre avec les Indiens Yaghan", réédition par La Martinière des photos (et textes ?) de l'expédition de 1882-1883 dont j'ai parlé tout à l'heure dans "Les 10 livres que nous emporterions etc."

Tout à fait ... "Cap Horn, rencontre avec les Indiens Yaghan" sur cette expédition de 'La Romanche' est un remarquable ouvrage que j'ai dans ma bibliothèque.

Petites corrections :
- ' En Patagonie et Terre de Feu ' de M.H Lelong édité en 1950 chez Julliard
- ' Tout au bout du monde ' de Annette Laming-Empéraire édité en 1954 chez Amiot-Dumont

Alors voilà. Chapitre.com est un site très dangereux...

Je m'y suis rendu ce matin avec la ferme intention de m'y procurer "Patagonia", ce qui fut fait. Je m'en excuse auprès des autres amateurs mais je crains qu'il ne se soit agi du seul exemplaire encore disponible.

Mais ce n'est pas tout. Petite recherche complémentaire, tant que j'y étais, et, divine surprise:

-"Les Hussards, histoires exemplaires" (1982), dont cette citation magnifique "Je ne sais si les "hussards" m'auraient accepté parmi eux. Je suis un peu plus jeune qu'eux, qu'ils soient vivants ou morts. Ils étaient gais, légers, merveilleux, profonds, impertinents. Au temps de leur triomphe, je n'existais pas, je voyageais, j'étais ailleurs et nulle part et j'ai écrit un peu trop tard, en ces années recuites où les carottes sont cuites (note de l'Archange: il s'agit de la devise du dernier hussard survivant, par ailleurs Consul de Patagonie en Irlande). Mes hussards à moi sont des ombres, des silhouettes attardées. Leurs élans inutiles sont d'immenses regrets. Leurs trompettes retentissent sur tant d'espérances couchées.

Cela n'empêche pas la musique.". Les hussards (littéraires) et la Patagonie, une vieille affinité que je développerai un jour ici-même. Ils ont marqué mon adolescence et sans eux, je ne serais pas devenu l'homme que je suis.

-"La hache des Steppes" (1974);
-"Terre de Feu- Alaska" (1952), et
-"Qui se souvient des Hommes".

Reste à trouver, encore et toujours, "Le son des tambours sur la neige"...

jean-baptiste a écrit:G. F. est peintre et marin.
Je vous recommande son livre, "Je me souviens des hommes", où il raconte par le dessin, l'aquarelle et le texte un voyage à la voile par les canaux de Patagonie.
Ah, mais, direz-vous, ce titre est emprunté à Raspail. Eh eh... oui.
G. F. donne pour finir une liste d'une dizaine de livres qui l'ont accompagné : il commence par Raspail puis fait la part belle à Francisco Coloane.
Jean-Baptiste.

Voir https://i.servimg.com/u/f87/12/97/60/81/phare_10.jpg
Commentaire :
Navigateur aventurier, André Bronner, dit Yul, rêvait d'une île oubliée tout en bas de la carte.
Il s'y fit déposer, naufragé volontaire pendant trois mois à quelques encablures du cap Horn. Et sur cette île des Etats désertée, il trouva ce qu'il était venu chercher : les vestiges du phare argentin construit en 1884 qui inspira à Jules Verne son dernier roman : Le Phare du bout du monde !
De retour à La Rochelle, Yul formula un autre rêve : « Ce phare, nous allons le reconstruire ! J'emmènerai avec moi des charpentiers, des zingueurs et des amis artistes pour témoigner de cette expédition exceptionnelle, du romantisme du lieu, de la poésie de l'aventure... »
Fou, le projet fait pourtant des émules et trouve des protecteurs, tant et si bien qu'en janvier 1998 débarquent sur l'île des Etats dix hommes et 17 tonnes de matériel.
Au terme de deux mois de chantier dans les vents patagons et d'une nuit de près d'un siècle, les deux éclats du Phare du Bout du Monde sont de nouveau visibles par 54º 45' S et 64º 50' W !
Mais l'histoire ne s'arrête pas là : le 1er janvier 2000 sera allumée à La Rochelle une réplique du phare de l'île des Etats, pour qu'une même lumière éclaire les deux hémisphères de la planète sur la route du nouveau millénaire.
Récits, poèmes, chansons, illustrations, peintures, documents et photos restituent les tonalités de cette épopée formidable. Ils relatent l'histoire du phare original entretenu pendant dix-huit ans par des bagnards dans des conditions extrêmes. Ils évoquent la genèse du roman de Jules Verne.
Ils disent la Terre de Feu, Ushuaia et le cap Horn, la démesure des éléments, les Indiens qui y vivaient pourtant et les marins qui fréquentaient ces parages.
Un livre d'aventures digne de Jules Verne.

ferney a écrit:

jean-baptiste a écrit:G. F. est peintre et marin.
Je vous recommande son livre, "Je me souviens des hommes", où il raconte par le dessin, l'aquarelle et le texte un voyage à la voile par les canaux de Patagonie.
Ah, mais, direz-vous, ce titre est emprunté à Raspail. Eh eh... oui.
G. F. donne pour finir une liste d'une dizaine de livres qui l'ont accompagné : il commence par Raspail puis fait la part belle à Francisco Coloane.
Jean-Baptiste.

Voir https://i.servimg.com/u/f87/12/97/60/81/phare_10.jpg
Commentaire :
Navigateur aventurier, André Bronner, dit Yul, rêvait d'une île oubliée tout en bas de la carte.
Il s'y fit déposer, naufragé volontaire pendant trois mois à quelques encablures du cap Horn. Et sur cette île des Etats désertée, il trouva ce qu'il était venu chercher : les vestiges du phare argentin construit en 1884 qui inspira à Jules Verne son dernier roman : Le Phare du bout du monde !
De retour à La Rochelle, Yul formula un autre rêve : « Ce phare, nous allons le reconstruire ! J'emmènerai avec moi des charpentiers, des zingueurs et des amis artistes pour témoigner de cette expédition exceptionnelle, du romantisme du lieu, de la poésie de l'aventure... »
Fou, le projet fait pourtant des émules et trouve des protecteurs, tant et si bien qu'en janvier 1998 débarquent sur l'île des Etats dix hommes et 17 tonnes de matériel.
Au terme de deux mois de chantier dans les vents patagons et d'une nuit de près d'un siècle, les deux éclats du Phare du Bout du Monde sont de nouveau visibles par 54º 45' S et 64º 50' W !
Mais l'histoire ne s'arrête pas là : le 1er janvier 2000 sera allumée à La Rochelle une réplique du phare de l'île des Etats, pour qu'une même lumière éclaire les deux hémisphères de la planète sur la route du nouveau millénaire.
Récits, poèmes, chansons, illustrations, peintures, documents et photos restituent les tonalités de cette épopée formidable. Ils relatent l'histoire du phare original entretenu pendant dix-huit ans par des bagnards dans des conditions extrêmes. Ils évoquent la genèse du roman de Jules Verne.
Ils disent la Terre de Feu, Ushuaia et le cap Horn, la démesure des éléments, les Indiens qui y vivaient pourtant et les marins qui fréquentaient ces parages.
Un livre d'aventures digne de Jules Verne.

Magnifique, Ferney, merci beaucoup pour cette belle histoire!

Et moi qui croyais - sur la foi de notre Consul Général dans Adios Tierra del Fuego, qu'il n'y avait pas de phare au Cap Horn...

Et en fait de phare, je passerai une semaine de juillet en Finistère et j'aimerais beaucoup en visiter un, si possible un "enfer".

Quelque recommandation?

Merci pour tous ces titres.

Sur le site consacré à l'expédition Patagonia 2009, on trouve une bibliographie très complète :
Bibliographie

Notez que notre Consul Général est cité.
De quoi donner des idées à ceux qui ont décidé de dévaliser Amazon !

Clémence a écrit:Merci pour tous ces titres.

Sur le site consacré à l'expédition Patagonia 2009, on trouve une bibliographie très complète :
Bibliographie

Notez que notre Consul Général est cité.
De quoi donner des idées à ceux qui ont décidé de dévaliser Amazon !

Merci chère Clémence pour cette référence des plus actuelles à l'expédition 'Patagonia 2009'.
J'ai beaucoup aimé la carte - j'adore les cartes géographiques, cela a été une part de ma vie professionnelle - sur fond du viel embarcadère dans le Torres del Paine à 120 kms au Nord de Puerto Natalès et donc au bord de Ultima Esperanza : c'est à un léger point de vue près la même photo que celle de couverture d'un merveilleux ouvrage de Hervé Haon 'Patagonie Chili - A la poursuite du Vent' Editions Anako/Pages du Monde 2004. Encore une belle occasion d'aller chez Amazon ou Chapitre (il est chez Chapitre).
Cette expédition éditera sûrement soit un livre soit 1 DVD et il sera intéresssant alors de le rajouter à nos références.

Question : connaissez-vous les membres de cette expédition ? Ne pourrait-on pas d'une certaine manière (mais comment ?) les sponsoriser, par exemple en leur 'offrant' un chapitre du Forum dans lequel seuls eux auraient le droit de mettre leurs impressions au cours de ce périple ???

Merci aussi pour vos rafraîchissements poétiques : ah ! ces pré-romantiques et ces symbolistes, on ne peut s'en passer !!!!!!!!!

Merci aussi Ferney pour le "tuyau" Google Hearth!

J'ai passé quelques heures en Patagonie samedi grâce à vous, en attendant la livraison de ma caisse de livres commandés sur Chapitre...

ferney a écrit:
connaissez-vous les membres de cette expédition ? Ne pourrait-on pas d'une certaine manière (mais comment ?) les sponsoriser, par exemple en leur 'offrant' un chapitre du Forum dans lequel seuls eux auraient le droit de mettre leurs impressions au cours de ce périple ???

Excellente idée !!

Hélas...

Clémence a écrit:Merci pour tous ces titres.

Sur le site consacré à l'expédition Patagonia 2009, on trouve une bibliographie très complète :
Bibliographie

Notez que notre Consul Général est cité.

Oui, Raspail est cité... mais il reçoit une de ces raclées !
Quel dommage ! Comment donner la parole sur ce forum à des gens qui diffusent des critiques aussi négatives de notre consul général ?

Quel dilemme !

Jean-Baptiste

Archange a écrit:Merci aussi Ferney pour le "tuyau" Google Hearth!

J'ai passé quelques heures en Patagonie samedi grâce à vous, en attendant la livraison de ma caisse de livres commandés sur Chapitre...

Bravo et vous avez ainsi survolé Nos Terres et sûrement les vôtres aussi.

Vous devez aussi aimer les jeux de mots involontaires (ou pas): Hearth est en anglais la pierre de la cheminée sur laquelle on pose les bûches et par extension, c'est aussi le 'doux foyer' de la maison (hearth and home). Google Earth vous a donc permis de passer un doux samedi au coin du feu dans votre 'sweet' home ... Cela aurait pu être aussi un vrai coup de coeur pour la Patagonie, un de plus et cela a du l'être, si vous aviez utilisé Google 'Heart' ... Comme quoi un simple jeu de lettres devient un jeu de mots souvent agréable.

ferney a écrit:

Archange a écrit:Merci aussi Ferney pour le "tuyau" Google Hearth!

J'ai passé quelques heures en Patagonie samedi grâce à vous, en attendant la livraison de ma caisse de livres commandés sur Chapitre...

Bravo et vous avez ainsi survolé Nos Terres et sûrement les vôtres aussi.

Vous devez aussi aimer les jeux de mots involontaires (ou pas): Hearth est en anglais la pierre de la cheminée sur laquelle on pose les bûches et par extension, c'est aussi le 'doux foyer' de la maison (hearth and home). Google Earth vous a donc permis de passer un doux samedi au coin du feu dans votre 'sweet' home ... Cela aurait pu être aussi un vrai coup de coeur pour la Patagonie, un de plus et cela a du l'être, si vous aviez utilisé Google 'Heart' ... Comme quoi un simple jeu de lettres devient un jeu de mots souvent agréable.

Bloody Hell, vous avez raison Old Chap!

Navré pour cette erreur grossière et merci pour l'explication au caractère d'"acte manqué" que vous luis donnez et qui me permet de sauver ma face empourprée d'anglophile pris en défaut...

A propos de "partage des terres", je me suis aperçu de ce que notre Patagonie offrait à l'évidence une extrême diversité de paysages, même si le vent y est omniprésent et même si l'élément marin en prédomine les représentations les plus courantes.

Je veux dire par là que du Neuquen à l'Ile des Etats en passant par le Fitzroy, tout homme (et toute femme!) de qualité y trouverait ce qu'il (ou elle) recherche et qui correspond à ce que John Boorman décrivait de façon éloquente comme "ses paysages intérieurs". N'ayant personnellement et jusqu'ici que peu d'affinités avec le monde maritime (ce que j'entends corriger cet été en Bretagne), "ma" Patagonie serait celle de Jacques "Santiago" de Larminat et de son estancia de Los Pinos, près de San Martin de Los Andes, et ses proches forêts peuplées de cerfs qui me rappellent Cernunnos. Et un montagnard au pied peu marin serait tout aussi chez lui en Patagonie...

A l'exception des amateurs de "all inclusive" au Club Med et autres porteurs de Rolex, chacun a sa Patagonie intérieure. Et c'est là une grand et belle chose.

jean-baptiste a écrit:

Oui, Raspail est cité... mais il reçoit une de ces raclées !
Quel dommage ! Comment donner la parole sur ce forum à des gens qui diffusent des critiques aussi négatives de notre consul général ?

Quel dilemme !

Jean-Baptiste

Vous avez raison, je viens d'y jeter un oeil et ce n'est pas tendre ! Je n'avais pas lu la critique faite, ce qui est très vilain de ma part, mille excuses.
Cela dit, il est toujours instructif de lire plusieurs points de vue, même négatifs. Cela permet la réflexion.
Pour ceux qui ont lu le livre, peut-être est-il possible de réagir auprès des auteurs du site via le "Formulaire de contact" ?

J'en profite pour dire que, dans Sire, j'avais beaucoup aimé la façon dont Raspail se moque de lui-même. Après le chapitre sur le pillage de l'abbaye Saint Denis pendant la Terreur, chapitre qu'il fait ensuite passer comme l'extrait d'un roman confié à Rotz par la Bibliothèque Nationale pour sa documentation (habile procédé littéraire !), il écrit :
"L'auteur y était allé un peu fort" et "un bouquin aussi réactionnaire et royaliste".

C'est que le Consul Général est loin de ne compter que des amis, ce qui est en soi un gage de qualité.

Ceci étant, je souscris pleinement à l'idée d'une mise au point incisive mais n'ayant pas (encore) lu l'ouvrage incriminé, il m'est intellectuellement difficile de me prononcer en pleine connaissance de cause. Rappellons cependant le procès d'intention gagné en 2005 contre la LICRA(de)...

Par ailleurs, il semble que "Le Son des Tambours sur la neige" soit une réédition partielle des "Hussards, histoires exemplaires" dont j'ai pu dénicher une édition originale (comme du reste de la "Hache des Steppes"). Je puis donc me consoler de l'indisponibilité de ce premier titre...

et moi du second. J'ai trouvé les "Hussards" sur Amazon.com : 240 dollars !!!!
Pas indisponible, mais c'est tout comme !

Yann a écrit:et moi du second. J'ai trouvé les "Hussards" sur Amazon.com : 240 dollars !!!!
Pas indisponible, mais c'est tout comme !

J'ai compris en effet qu'il était rarissime, mais 240 USD, c'est en effet un peu beaucoup.

A la lecture de la critique de "Qui se Souvient..." j'ai ouvert des yeux tous ronds d'incrédulité, d'incompréhension: le rédacteur de cette critique a-t-il lu le livre dont il est question sous l'emprise de quelque substance (Chicha, pisco... par exemples?)?

Ce livre est un hommage à ces peuples disparus et incompris de ceux qui se prétendaient plus humains qu'eux (Darwin, Bougainville et j'en passe).

Raspail s'acharne justement à combattre tous les préjugés de l'Homme Blanc à propos des "sauvages" et notre Inti a tout interprété de travers...
Car lorsque raspail cite Darwin et co c'est bien pour en souligner les erreurs de jugement bon sang!

Et puis peut-on penser que raspail maiprisait les "sauvages" lors qu'il était proche de José Emperaire?

Il est tout c.. celui-là.

Peut-être lui manquait-il la dernière page? Car si il en est une qui révèle la place qui selon JR devrait revenir aux Nomades de la Mer c'est bien celle-là...

Ou bien lui manquait-il une dernière case (oups! ça m'a échappé!).
Ou bien a-t-il lu cet ouvrage distraitement, à la manière d'un roman de plage, ou avec de la peau de saus' devant les yeux (pour pas dire pire!).

Vraiment je ne comprends pas...
Cette expédition me semble bcp moins sympathoche à présent!
M'en va te les couler leur canoë tout pourri moi...

Je poursuis ma lecture de cet ouvrage épuisé, et qui mériterait vraiment d'être réédité.

Il semble que cela ait été le cas, puisque "Le son des tambours sur la neige" reprendrait certaines des cinq nouvelles qui y figurent, dont les Hussards de Katlinka.

Un vrai régal, et je dois dire sauf le respect dû au Consul Général, d'une qualité littéraire supérieure à certains de ses ouvrages ultérieurs et qui le rapproche précisément de mes chers Hussards littéraires. Il excelle dans la nouvelle, genre qu'il semble avoir délaissé par la suite.

On y trouve plusieurs thèmes qui se retrouvent dans les romans ultérieurs: "L'Anneau du Pêcheur" fait écho à "La Clé d'Or", "Hurrah Zara" à "La Domination", et même si je n'ai pas lu "Le Président", la première "Histoire Exemplaire" raconte une passation de pouvoir entre deux présidents de la gueuse...et la Clé d'Or offre une gourmandse pour "initiés", un clin d'oeuil répété à Jacques Perret à qui l'ouvrage entier est dédié. Bref, un petit bijou.

Je conseille donc à toutes et tous de tenter de vous procurer, par ordre de rareté je pense, "Le son des tambours sur la neige", "les Hussards" et/ou "La Hache des Steppes". J'emmène ce dernier en villégiature patagonne dès demain soir, avec le "Patagonia" de Jean Delaborde, et prépare une recension exhaustive que j'aimerais compléter avec "Le son des tambours sur la neige". Un heureux détenteur de cet ouvrage (Yann?) pourrait-il m'en communiquer la table des matières?

Admin a écrit:A la lecture de la critique de "Qui se Souvient..." j'ai ouvert des yeux tous ronds d'incrédulité, d'incompréhension: le rédacteur de cette critique a-t-il lu le livre dont il est question sous l'emprise de quelque substance (Chicha, pisco... par exemples?)?

Ce livre est un hommage à ces peuples disparus et incompris de ceux qui se prétendaient plus humains qu'eux (Darwin, Bougainville et j'en passe).

Raspail s'acharne justement à combattre tous les préjugés de l'Homme Blanc à propos des "sauvages" et notre Inti a tout interprété de travers...
Car lorsque raspail cite Darwin et co c'est bien pour en souligner les erreurs de jugement bon sang!

Et puis peut-on penser que raspail maiprisait les "sauvages" lors qu'il était proche de José Emperaire?

Il est tout c.. celui-là.

Peut-être lui manquait-il la dernière page? Car si il en est une qui révèle la place qui selon JR devrait revenir aux Nomades de la Mer c'est bien celle-là...

Ou bien lui manquait-il une dernière case (oups! ça m'a échappé!).
Ou bien a-t-il lu cet ouvrage distraitement, à la manière d'un roman de plage, ou avec de la peau de saus' devant les yeux (pour pas dire pire!).

Vraiment je ne comprends pas...
Cette expédition me semble bcp moins sympathoche à présent!
M'en va te les couler leur canoë tout pourri moi...

Attention! N'incriminez donc pas le Pisco cher Administrateur! Son influence ne peut être qu'euphorisante et ce noble breuvage morbifuge partage avec la bière brune la faculté remarquable- relevée par Paul Morand à propos de cette dernière - de "donner de l'élasticité à l'âme".

En revanche - et je pense que l'aile armoricaine du forum ne me contredira pas - un sevrage trop brutal peut être à l'origine, chez les sujets vulnérables, de réactions atrabilaires et inutilement aggressives, voire vicieuses, identifiées de longue date par la Faculté de Médecine de Puerto Montt notamment. Une forme de "delirium tremens" accompagné de sudations excessives, de bavements, de bafouillements, d'angoisses et de propensions dénigrantes dans sa forme bénigne, elle peut cependant revêtir des formes nettement plus aigües confinant à la schyzophrénie, et dont nous sommes probabement ici les témoins.

Ces effets regrettables ont aussi été décrits par des auteurs de qualité, notamment l'immense Shane Mc Gowan, patagon tendance celtique qui s'ignore, et son comparse aujourd'hui céleste Brendan Behan. Ce dernier, expulsé un jour d'un bar new-yorkais avec la remarque blessante "de toute façon, vous n'êtes qu'un poète mineur!" eut l'inspiration proprement géniale de répondre "Depuis Homère, nous le sommes tous!"...

Il y a de la Patagonie chez ces Irlandais, et du Tounens chez Behan...

Slaìnte Mhal!

PS: ceci étant dit, il se murmure que le Buzo Tactico Real de Patagonia, Corps Royal des Nageurs de Combat Patagons composé uniquement de pêcheurs de moules Yaghans, prépare dans le plus grand secret l'opération de rétorsion que vous envisagez. Mieux vaut donc n'en rien dire...

Je confirme Archange, il est particulièrement dangereux de passer à l'eau. Il n'est qu'à voir les ravages que provoquèrent les hussards de la république dans notre bonne Bretagne en pronant l'abstinence de biens spiritueux. Depuis qu'il est dangereux de boire, c'est le marasme, la crise...Plus de marins, plus de bateaux, plus de poissons...La misére !!

Archange a écrit:J'emmène ce dernier en villégiature patagonne dès demain soir, avec le "Patagonia" de Jean Delaborde, et prépare une recension exhaustive que j'aimerais compléter avec "Le son des tambours sur la neige". Un heureux détenteur de cet ouvrage (Yann?) pourrait-il m'en communiquer la table des matières?

Yep !
- La passation de pouvoir
- Tombeau d'un garde suisse
- Le son des tambours sur la neige
- Les hussards de Katlinka
- Un étrange exploration dans la forêt africaine en l'an 2110
- Athaulf le Wisigoth

Je comprends que détenant cet ouvrage, je ne dois pas être trop frustré de ne point avoir "les Hussards".

J'ajoute que je suis actuellement dans "Le camp des Saints", et que j'en suis ravi.
J'avoue avoir été un peu perturbé par la crudité du vocabulaire, mais qui après tout, ne fait que refléter l'égale crudité de la situation décrite.

Archange a écrit:PS: ceci étant dit, il se murmure que le Buzo Tactico Real de Patagonia, Corps Royal des Nageurs de Combat Patagons composé uniquement de pêcheurs de moules Yaghans, prépare dans le plus grand secret l'opération de rétorsion que vous envisagez. Mieux vaut donc n'en rien dire...

Seul souci, chez les Yaghan - ou Yamana - seules les femmes savaient nager et donc plongeaient - comme chez les Alakaluf si ma mémoire est bonne.

Donc il s'agirait d'un corps d'élite exclusivement féminin.

Des Amazones Patagones en quelque sorte...